Washington (awp/afp) - Le dollar et l'euro faisaient du surplace vendredi, dans un marché calme au lendemain du jour férié de Thanksgiving aux Etats-Unis et après une panne sur le Chicago Mercantile Exchange (CME), désormais résolue.

"Les marchés sont généralement peu animés aujourd'hui, compte tenu du contexte de fêtes", notent les analystes de Monex USA.

Mais les cambistes ont été pris de court vendredi par une panne au Chicago Mercantile Exchange (CME), l'une des principales bourses mondiales où s'échangent notamment des devises.

Le problème technique a été résolu peu avant l'ouverture de la Bourse de New York.

"Cette interruption a entraîné un volume d'échanges encore plus faible que d'habitude", estiment les experts de Monex USA.

Tous les regards sont désormais tournés vers la banque centrale américaine (Fed) à l'approche de sa réunion de politique monétaire des 9 et 10 décembre.

Une baisse des taux d'intérêt d'un quart de point est largement anticipée par les marchés et plusieurs indicateurs économiques américains publiés cette semaine sont venus renforcer cette hypothèse.

Entre prix à la production toujours en hausse et une confiance des consommateurs en chute libre, ces derniers ajustant leurs dépenses en conséquence, les données ont brossé un paysage inquiétant de l'économie américaine.

Vers 18H30 GMT, le billet vert ne perdait que 0,05% face à la monnaie unique européenne, à 1,1602 dollar pour un euro et 0,02% face à la devise britannique, à 1,3237 dollar pour une livre.

"Dans la zone euro, la faiblesse de l'inflation en France et des ventes au détail allemandes plus faibles que prévu" ont quelque peu "(pesé) sur l'euro", constate Kathleen Brooks, de XTB.

La hausse des prix à la consommation s'est stabilisée en France en novembre, à 0,9% sur un an, selon une estimation provisoire de l'Insee publiée vendredi.

En Allemagne, les ventes au détail se sont repliées en octobre de 0,3% par rapport au mois précédent, là où le consensus des analystes de MarketWatch tablait sur une hausse de 0,3%.

"Les plus grands membres de la zone euro ne sont pas parvenus à convaincre le marché des changes", résume Marc Chandler, de Bannockburn Capital Markets.