Zurich (awp) - La Bourse suisse a repris de l'altitude mardi au lendemain d'un début de semaine négatif. Après avoir encore brièvement pointé dans le rouge en début de séance, le SMI s'est repris petit à petit et il s'est même approché à une dizaine de points de la barre symbolique des 11'500 unités à son plus haut du jour. Le front des nouvelles d'entreprises est resté calme.

A New York, Wall Street hésitait sur la direction à prendre en matinée, en l'absence d'indicateurs économiques.

"Le manque de conviction mardi relève un peu de l'arrivée de l'atmosphère estivale mais cela est aussi dû au sentiment que les méga-capitalisations ont atteint un mur", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.com.

"Les investisseurs sont aussi en mode d'attente avant la parution de l'indice d'inflation CPI la semaine prochaine et la réunion monétaire de la Fed", a ajouté l'analyste.

Pour les experts de Schwab, l'appétit au risque était coupé "vu la montée du dollar" et des rendements obligataires.

En Suisse, les hôtels ont profité du retour de la clientèle étrangère lors de la saison touristique d'hiver écoulée. Au total, 17,4 millions de nuitées ont été comptabilisées entre novembre 2022 et avril 2023, soit une hausse de 18% en comparaison annuelle, selon un bilan intermédiaire de l'Office fédéral de la statistique.

Le SMI a terminé en hausse de 0,47% à 14'468,27 points, avec un plus haut à 11'490,78 et un plus bas à 11'397,21. Le SLI a gagné 0,58% à 1791,08 points et le SPI 0,44% à 15'083,72 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont progressé et 6 reculé.

Le podium du jour se compose de Lonza (+3,6%), Sonova (+1,7%) et du bon Schindler (+1,6%), le tout sans information spécifique.

Les poids lourds Nestlé (+0,4%), Roche et Novartis (chacun +0,2%) ont fini dans le bas du tableau des gagnants.

Novartis a vu son objectif de cours légèrement relevé par Deutsche Bank, qui confirme sa recommandation d'achat du titre, après la publication de résultats d'étude sur l'anti-cancéreux Kisqali laissant présager d'un pic de ventes plus élevé et d'une amélioration de la rentabilité.

Aux bancaires, Credit Suisse (+0,8%) et UBS (+0,7%) ont gagné du terrain, Julius Bär (-0,1%) en a cédé. L'action de la banque aux deux voiles quittera le SMI le 12 juin, remplacée par Kühne+Nagel (-1,9%) qui sera lui-même remplacé par le bon Lindt&Sprüngli (+1,4%) au SLI.

L'action du logisticien de Schindellegi a terminé lanterne rouge du jour. L'entreprise s'apprête à acquérir le transporteur de fret sud-africain Morgan Cargo. Celui-ci, actif non seulement en Afrique du Sud, mais également au Kenya et au Royaume-Uni, est spécialisé dans le transport de biens périssables. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé.

Richemont et Adecco (chacun -0,5%) complètent le trio des plus gros perdants. Swatch (+0,3%) a fait mieux que son concurrent genevois.

Sur le marché élargi, le Tribunal fédéral a rejeté un appel d'une décision de SIX Group à l'encontre de Tornos (+0,7%). Le constructeur de machines-outils va devoir s'acquitter d'une amende de 300'000 francs infligée pour violation des règles de présentation comptable.

DKSH (+0,7%) a conclu un accord avec le chinois Ingredi dans le domaine des ingrédients naturels destinés aux soins corporels.

Idorsia (+2,2%) a entamé des pourparlers avec des interlocuteurs non nommés sur le transfert de droits de licence sur des produits en développement pour la zone Asie-Pacifique - Chine exclue - pour jusqu'à 400 millions de francs.

BKW (-12,2%) a vu sa recommandation dégradée de deux crans par UBS, qui préconise désormais la vente du titre, rappelant que ce dernier s'est apprécié de près d'un tiers depuis le début de l'année.

Burckhardt (-1,7%) a dépassé les expectatives du marché à tous les niveaux pour son exercice décalé 2022/23 et compte bien en faire profiter ses actionnaires, qui se verront proposer un dividende en hausse de près de deux tiers.

Ascom (-0,5%) a décroché auprès du groupe allemand de cliniques Niels Stensen une commande évaluée à "plus de 1 million de francs".