Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini à l'équilibre vendredi, au terme d'une séance sans catalyseur, digérant les événements de la semaine, à savoir le ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis en novembre et la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

Le CAC 40 a terminé stable (+0,01%) à 8.151,38 points, en hausse de 0,74 point. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice Parisien a pris 1,03%.

Alors que la fin d'année se rapproche, "les investisseurs institutionnels disposent du temps nécessaire pour embellir leurs portefeuilles, en achetant les actions ayant bien performé et en se séparant des valeurs en perte", note Christine Romar, chez CMC Markets.

Les marchés ont continué en outre d'analyser le chiffre d'inflation publié la veille aux Etats-Unis.

La hausse de l'indice des prix à la consommation (CPI) américain a reflué le mois dernier à 2,7% sur un an alors qu'elle était de 3% en septembre. Un ralentissement bienvenu pour les investisseurs, qui espèrent des baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) l'an prochain.

Mais "la collecte des données a été affectée par le shutdown", paralysie budgétaire qui a touché les Etats-Unis à l'automne, ce qui s'est "traduit par une inflation inhabituellement faible dans certaines catégories", tempère Neil Wilson, analyste de Saxo Markets.

John Williams, le président de la Fed de New York et l'une des voix les plus fortes au sein de la banque centrale des Etats-Unis, a lui-même considéré vendredi que l'inflation n'avait pas autant ralenti que suggéré dans le rapport.

Les investisseurs digèrent aussi la réunion de la BCE jeudi.

Cette dernière a "maintenu ses taux inchangés, relevé ses prévisions de croissance pour 2026 et 2027 et réaffirmé que l'inflation ne reviendrait à l'objectif qu'en 2028", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

"En clair: l'incertitude est trop grande pour s'engager sur une trajectoire de baisse des taux", a-t-elle ajouté.

En France, la dette publique s'établissait à 3.482,2 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre, soit 117,4% du produit intérieur brut (PIB) après 115,7% au trimestre précédent, selon des chiffres publiés jeudi par l'Institut national de la statistique.

Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt français à dix ans a grimpé: il a atteint 3,61%, contre 3,55% la veille en clôture.

Kering développe sa joaillerie

Le groupe de luxe Kering (-2,50% à 302,55 euros) a annoncé dans un communiqué jeudi l'acquisition "par étapes" de Raselli Franco group, entreprise italienne spécialisée dans la fabrication de pièces de joaillerie, avec l'ambition d'en acquérir "la totalité des parts d'ici 2032".