Paris (awp/afp) - Le gouvernement français veillera à ce qu'il n'y ait pas de licenciements chez Airbus qui a annoncé la suppression de 2500 emplois dans sa division défense et espace, a déclaré mercredi le ministre de l'Industrie Marc Ferracci.

"Les 2500 emplois qui sont menacés, ils le sont partout en Europe et pas seulement en France (...). Il n'y aura pas de licenciements puisque l'ensemble des salariés qui ont vocation à être reclassés le seront dans les autres entités d'Airbus", a déclaré le ministre lors d'une séance questions-réponses à l'Assemblée nationale.

"C'est un engagement que nous allons suivre avec beaucoup d'attention", a-t-il insisté en ajoutant que les salariés faisaient l'objet "d'une attention extrêmement vive et sur cette question extrêmement importante".

Numéro un mondial des satellites de télécommunication, Airbus a annoncé le 16 octobre qu'il allait supprimer jusqu'à 2500 postes dans sa branche ADS (Airbus Defense and Space) qui produit des satellites et qui leste ses performances financières.

Thales, un autre poids lourd du secteur, avait annoncé au printemps un plan de redéploiement au sein du groupe de 1300 postes issus de sa branche spatiale Thales Alenia Space face à la crise des satellites de télécommunication européens sur un marché bouleversé par le quasi-monopole d'Elon Musk et ses constellations en orbite basse.

"Le marché des satellites géostationnaires à visée commerciale est aujourd'hui en baisse et ça implique que des entreprises se réorganisent pour rester compétitives", a déclaré le ministre.

"La filière spatiale reste une priorité du gouvernement parce que c'est un enjeu d'autonomie stratégique, d'innovation et parce que c'est aussi des réussites", a conclu M. Ferracci en saluant le succès du vol inaugural d'Ariane 6 en juillet, qui permet à l'Europe de retrouver un accès autonome à l'espace dont elle avait été privée pendant un an.