Zurich (awp) - Le chocolatier industriel Lindt & Sprüngli est parvenu à accroître sa rentabilité l'an dernier, malgré des prix du cacao toujours élevés. Il en profite pour gâter ses actionnaires.

Pour parvenir à une croissance organique de 5% à 7% en 2025, après une progression de 7,8% en 2024, le chef des finances Martin Hug mise notamment sur des augmentations de prix à deux chiffres. C'est ce qu'a expliqué le CFO en marge de la publication mardi des indicateurs de rentabilité du chocolatier industriel. Au cours de l'exercice, la marge bénéficiaire opérationnelle doit encore s'améliorer de 20 à 40 points de base.

L'an dernier, le résultat d'exploitation (Ebit) a gonflé de 8,7% à 884,2 millions de francs, pour une marge afférente de 16,2% après 15,6% auparavant, quand le groupe visait au moins 16%. "La poursuite d'une gestion rigoureuse des coûts, des gains d'efficience, l'optimisation des processus et des hausses de prix qui ont permis de compenser l'augmentation des coûts du cacao ont contribué à l'augmentation de la rentabilité", a justifié le fabricant de boules Lindor, de lapins en chocolat à l'emballage doré et de tablettes.

Le bénéfice net est ressorti en hausse minime à 672,3 millions de francs, contre 671,4 millions en 2023. Lindt & Sprüngli précise que "sans l'impact fiscal exceptionnel en 2023, le bénéfice net aurait augmenté de manière substantielle".

Dividendes en hausse

La firme de Kilchberg proposera un dividende en hausse de 7,1% à 1500 francs par action (1400 francs en 2023) et 150 francs par bon de participation (140 francs) lors de l'assemblée générale du 16 avril. La performance a décoiffé les attentes des analystes consultés par l'agence AWP.

En janvier, Lindt & Sprüngli avait annoncé avoir augmenté son chiffre d'affaires, en dépit d'une envolée du coût des matières premières agricoles. Le chiffre d'affaires a progressé de 5,1% à 5,47 milliards de francs. Le réseau de boutiques s'est étoffé à 568 emplacements, contre 523 l'année précédente. 

Dans l'ensemble, les analystes ont salué la copie du jour et en particulier la force des flux de liquidités libres, en hausse de 33,2% à 635,3 millions.

Selon Vontobel, la direction a une très bonne visibilité sur la génération de trésorerie en 2025. L'expert en charge estime même que l'entreprise va finaliser son rachat d'actions de jusqu'à 500 millions de francs au mois de juin, contre une date de fin prévue en juillet 2026. Au 31 décembre, la société a racheté des actions pour plus de 145 millions de francs.

A la clôture, le bon de participation accélérait de 8,22% à 12'370 francs dans un SLI en recul de 1,67%.