Zurich (awp) - Les titres suivants étaient commentés par les courtiers, mardi à la Bourse suisse (cours à 11h53):

SWISS RE (-1,76% à 128,175 francs): l'action plonge vers son plus bas niveau annuel

La déception est grande en ce qui concerne Swiss Re, car le nouvel objectif de bénéfice fixé vendredi par le réassureur n'est apparemment pas suffisant. Depuis, l'action est en chute libre et se rapproche désormais de son plus bas niveau annuel. Suite aux premières réactions en Bourse, de nombreux analystes sont en effet intervenus avec des commentaires négatifs. Et il semble désormais que Citigroup, Berenberg et Oddo BHF se soient ralliés. Toutes ces établissements bancaires ont supprimé leurs recommandations d'achat et ne donnent plus que des évaluations neutres. Outre les objectifs de bénéfices trop peu ambitieux, ils critiquent également le programme de rachat d'actions comme étant trop modeste. Citigroup va même jusqu'à dire qu'il sera difficile de regagner la confiance des investisseurs et que la journée leur étant dédiée pourrait être considérée comme un "événement de réinitialisation". Si l'on jette un coup d'oeil au graphique, on peut déjà ressentir une certaine inquiétude depuis la présentation des résultats sur neuf mois puisque, depuis lors, le titre a perdu environ 16% de sa valeur. Il lui sera donc difficile de terminer l'année sur une note positive.

EMMI (-2,08 % à 706,00 francs): un contexte pesant

L'action d'Emmi affiche une grande volatilité cette année. Après une forte hausse jusqu'à 851 francs début mars, elle a chuté à 676 francs fin septembre. Depuis, le titre du fabricant de produits alimentaires de Suisse centrale s'est quelque peu redressé, mais avec une certaine prudence. Aujourd'hui, c'est une étude d'UBS qui pèse sur le cours car l'analyste responsable y confirme sa recommandation de vente et abaisse à nouveau légèrement l'objectif de cours à 700 francs. Mais ceux qui pensent qu'Emmi est mal gérée se trompent. L'expert de la grande banque atteste également qu'Emmi dispose d'une "bonne gestion de marque". Cependant, le transformateur laitier opère sur des marchés finaux difficiles, caractérisés par des prix serrés, une forte concurrence et des consommateurs prudents. De plus, la force du franc suisse pèse sur ses résultats. D'autres fabricants de produits alimentaires tels que Nestlé, etc. souffrent aussi en raison de cet environnement compliqué. Cela signifie qu'il faudra peut-être attendre longtemps avant que le titre rejoigne les anciens sommets. "Si l'on regarde les prévisions du PIB pour l'année prochaine, les actions du secteur alimentaire pourraient encore connaître des difficultés pendant un certain temps", a affirmé un observateur du marché.

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