Droit, justice
18.11.2025 18:53:11
Le tribunal a rejeté les demandes d'UFC-Que Choisir et condamné l'association "aux dépens", d'après la décision obtenue par l'agence AWP mardi soir. Elle devra verser 5000 euros à Nestlé Waters et à deux filiales, dont celle qui exploite le site de production de l'eau gazeuse Perrier à Vergèze, dans le Gard.
Pour l'instance, "l'existence d'un risque sanitaire pour le consommateur lié aux eaux Perrier étiquetées eaux minérales naturelle n'est nullement établie avec l'évidenmce requise en référé, de sorte qu'aucun dommage imminent n'est démontré."
Sollicité par AWP, un porte-parole de Nestlé a indiqué par écrit que "nous saluons la décision du tribunal de rejeter toutes les demandes d'UFC-Que Choisir". Celle-ci "confirme que la sécurité alimentaire de l'eau minérale naturelle Perrier a toujours été garantie et que, dans les circonstances actuelle, l'eau minérale naturelle Perrier peut continuer à être commercialisée".
Début juin, l'UFC-Que Choisir avait lancé une procédure en référé auprès du tribunal judiciaire de Nanterre pour réclamer "le retrait et le rappel de toutes les bouteilles de Perrier actuellement en circulation, ainsi que l'interdiction temporaire de leur commercialisation comme eaux minérales naturelles".
Dans un communiqué publié mi-novembre sur son site, l'association dénonçait "une vaste tromperie aux consommateurs" de la part de la multinationale, qui a "eu recours à des traitements de désinfection interdits pour tenter, sans aucune garantie, d'endiguer des pollutions et contaminations bactériologiques régulières des eaux brutes que l'entreprise prélevait dans ses puits avant de les mettre en bouteille. Pourtant, Nestlé Waters a continué de les estampiller 'eaux minérales naturelles', ce qu'elles n'étaient plus après ces traitements". L'organisation souligne qu'en "moyenne, une eau minérale naturelle est vendue 100 à 300 fois plus cher que l'eau du robinet".
UFC-Que Choisir a également déposé une plainte devant le procureur de la République de Nanterre contre Nestlé Waters et les différents acteurs impliqués dans ce scandale. "Elle est toujours en cours d'examen", d'après l'UFC-Que Choisir.
___ Révélations début 2024
Suite à des révélations de la presse hexagonale début 2024, Nestlé Waters, qui exploite aussi les marques vosgiennes Contrex, Hépar et Vittel, avait reconnu avoir recouru à des traitements interdits d'ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines de ses eaux minérales pour maintenir "leur sécurité alimentaire". En avril 2024, la filiale assurait avoir "intensifié la surveillance" de ses forages français.
En mai dernier, la commission d'enquête du Sénat avait dénoncé la dissimulation de l'Etat français, qui a fait le choix "de ne pas révéler" les traitements de désinfection de Nestlé Waters "au grand public, au niveau européen" et aux autorités sanitaires. Le rapporteur, Alexandre Ouizille, s'insurgeait aussi contre "le chantage à l'emploi" effectué par l'industriel, propriétaire de Perrier, "une marque milliardaire qui crée des emplois". Rien que le site du Gard emploie un millier de personnes. Le sénateur avait souligné que cette "fraude massive" est estimée a minima à 3 milliards d'euros.
Nestlé Waters, qui exploite également aussi les marques suisse Henniez et italiennes San Pellegrino et Acqua Panna, a été autonomisé l'an passé. Nestlé continue à rechercher des partenaires pour sa filiale avec lesquels des discussions sont en cours, indiquait l'ex-directeur général Laurent Freixe au journal Le Temps en juin dernier.
Les ventes d'eaux en bouteille de Nestlé ont représenté 3,2 milliards de francs en 2024, sur les 91,4 milliards de chiffre d'affaires du groupe.
Nestlé Waters peut continuer à vendre l'eau Perrier en France
Paris (awp) - Nestlé Waters va pouvoir continuer à vendre ses fameuses bouteilles vertes Perrier sous l'appellation "eau minérale naturelle" en France. Le tribunal de Nanterre a rejeté mardi la demande de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir qui visait la marque phare de la filiale du géant veveysan, éclaboussée par un scandale de traitements interdits.Le tribunal a rejeté les demandes d'UFC-Que Choisir et condamné l'association "aux dépens", d'après la décision obtenue par l'agence AWP mardi soir. Elle devra verser 5000 euros à Nestlé Waters et à deux filiales, dont celle qui exploite le site de production de l'eau gazeuse Perrier à Vergèze, dans le Gard.
Pour l'instance, "l'existence d'un risque sanitaire pour le consommateur lié aux eaux Perrier étiquetées eaux minérales naturelle n'est nullement établie avec l'évidenmce requise en référé, de sorte qu'aucun dommage imminent n'est démontré."
Sollicité par AWP, un porte-parole de Nestlé a indiqué par écrit que "nous saluons la décision du tribunal de rejeter toutes les demandes d'UFC-Que Choisir". Celle-ci "confirme que la sécurité alimentaire de l'eau minérale naturelle Perrier a toujours été garantie et que, dans les circonstances actuelle, l'eau minérale naturelle Perrier peut continuer à être commercialisée".
Début juin, l'UFC-Que Choisir avait lancé une procédure en référé auprès du tribunal judiciaire de Nanterre pour réclamer "le retrait et le rappel de toutes les bouteilles de Perrier actuellement en circulation, ainsi que l'interdiction temporaire de leur commercialisation comme eaux minérales naturelles".
Dans un communiqué publié mi-novembre sur son site, l'association dénonçait "une vaste tromperie aux consommateurs" de la part de la multinationale, qui a "eu recours à des traitements de désinfection interdits pour tenter, sans aucune garantie, d'endiguer des pollutions et contaminations bactériologiques régulières des eaux brutes que l'entreprise prélevait dans ses puits avant de les mettre en bouteille. Pourtant, Nestlé Waters a continué de les estampiller 'eaux minérales naturelles', ce qu'elles n'étaient plus après ces traitements". L'organisation souligne qu'en "moyenne, une eau minérale naturelle est vendue 100 à 300 fois plus cher que l'eau du robinet".
UFC-Que Choisir a également déposé une plainte devant le procureur de la République de Nanterre contre Nestlé Waters et les différents acteurs impliqués dans ce scandale. "Elle est toujours en cours d'examen", d'après l'UFC-Que Choisir.
___ Révélations début 2024
Suite à des révélations de la presse hexagonale début 2024, Nestlé Waters, qui exploite aussi les marques vosgiennes Contrex, Hépar et Vittel, avait reconnu avoir recouru à des traitements interdits d'ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines de ses eaux minérales pour maintenir "leur sécurité alimentaire". En avril 2024, la filiale assurait avoir "intensifié la surveillance" de ses forages français.
En mai dernier, la commission d'enquête du Sénat avait dénoncé la dissimulation de l'Etat français, qui a fait le choix "de ne pas révéler" les traitements de désinfection de Nestlé Waters "au grand public, au niveau européen" et aux autorités sanitaires. Le rapporteur, Alexandre Ouizille, s'insurgeait aussi contre "le chantage à l'emploi" effectué par l'industriel, propriétaire de Perrier, "une marque milliardaire qui crée des emplois". Rien que le site du Gard emploie un millier de personnes. Le sénateur avait souligné que cette "fraude massive" est estimée a minima à 3 milliards d'euros.
Nestlé Waters, qui exploite également aussi les marques suisse Henniez et italiennes San Pellegrino et Acqua Panna, a été autonomisé l'an passé. Nestlé continue à rechercher des partenaires pour sa filiale avec lesquels des discussions sont en cours, indiquait l'ex-directeur général Laurent Freixe au journal Le Temps en juin dernier.
Les ventes d'eaux en bouteille de Nestlé ont représenté 3,2 milliards de francs en 2024, sur les 91,4 milliards de chiffre d'affaires du groupe.
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Betroffene Instrumente
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52 Wochenhoch | 52 Wochentief | Volumen |
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85.06 | 70.88 | 2'368'646.00 |
| Nestle Sa CDR-Reg S | 23.96 |
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