Genève (awp) - Malgré un contexte géopolitique favorisant la volatilité des marchés, Vaudoise assurances a vu ses résultats continuer de croître sur un an au premier semestre. Les primes d'assurances non-vie du groupe vaudois ont nettement progressé, tirées notamment par la clientèle d'outre-Sarine.

De janvier à juin, le bénéfice consolidé net s'est enrobé de 3,6% à 84,1 millions de francs, fait savoir un communiqué de l'assureur paru mercredi. Le chiffre d'affaires s'est lui affiché à 1,1 milliard, soit une progression de 4,1%. Dans le secteur non-vie, les primes brutes ont connu une croissance conséquente, de 7,2% à 1,0 milliard. Vaudoise explique que la performance est portée par les assurances de personnes non-vie ainsi que le développement positif des affaires P&C (Biens et Dommages) dans les branches Véhicules à moteur et Choses.

La performance a été particulièrement notable en Suisse alémanique, où les primes non-vie ont bondi de 9,5%. "Nous sommes de plus en plus présents en Suisse alémanique. Nous y avons par exemple gagné deux contrats publics dans les branches assurances personnes non-vies au premier semestre", a déclaré à AWP le directeur financier (CFO) du groupe, Christoph Borgmann.

Sans vouloir communiquer d'objectifs chiffrés pour cette année ou la prochaine, le responsable a précisé que l'objectif était d'ouvrir "environ deux agences" par an outre-Sarine, contre une, approximativement, chaque année en Suisse romande, afin de gagner en proximité avec la clientèle.

Dans le secteur vie, les primes ont toutefois enregistré un recul important, de 35,5% à 50,2 millions de francs. La société basée à Lausanne met en avant l'absence de commercialisation du produit TrendValor, une prime unique avec remboursement après dix ans, durant cette période. "Une telle tranche a d'ores et déjà été proposée à la clientèle et sera comptabilisée dans les comptes annuels", a précisé le CFO, tout en faisant savoir que les primes périodiques avaient également connu "une petite baisse".

Les taux d'intérêts très bas ont compliqué les affaires du segment, en raison de la plus faible compensation sur des titres à revenus fixes, selon M. Borgmann. Et de même, les aléas géopolitiques ont conduit à une plus grande volatilité des marchés à certaines périodes, notamment en avril avec l'imposition de droits de douane par le président américain Donald Trump.

"Pas très exposée" au drame de Blatten

Au terme du premier semestre, les fonds propres de la société s'élevaient à plus de 2,5 milliards de francs, en baisse de 1,5% par rapport à la fin 2024, cela "en raison du paiement des dividendes et de la redistribution des excédents" aux assurés.

La direction dit affronter le deuxième semestre "avec sérénité", maintenant ainsi ses prévisions de croissance dans les assurances non-vie pour l'ensemble de l'année.

En seconde partie d'année, le groupe s'attend par ailleurs à une hausse de l'impact de la sinistralité, les catastrophes naturelles ayant davantage lieu en cette période de l'année. Sur ce point, M. Borgmann dévoile que Vaudoise assurances n'a pas été "très exposée" à la catastrophe de Blatten, lorsqu'un éboulement est survenu dans le Lötschental à la fin mai.

Chez Vontobel, si les résultats étaient accueillis favorablement, "rien dans ces chiffres ne justifie la hausse de 30% du cours de l'action depuis le début de l'année", jugeait l'analyste Simon Foessmeier, qui recommande de "conserver" le titre.

A 11h43 à la Bourse suisse, celui-ci gagnait 0,62%, à 648 francs, tandis que le marché de référence SPI prenait 0,2%.