Zurich (awp) - La Bourse suisse n'a pas quitté son rouge mercredi dans la matinée, à l'instar des places européennes et dans le sillage de Wall Street, clôturée en retrait car minée par le flou autour de la politique budgétaire et commerciale des Etats-Unis, le secteur de la tech accusant particulièrement le coup. Après l'inflation en Grande-Bretagne, ce sont les statistiques sur l'immobilier au pays de l'oncle Sam qui attireront l'attention des investisseurs dans la journée.

Les indices européens ont ouvert sans grande impulsion. Dans les premiers échanges, Paris cédait 0,35%, Francfort 0,32%, tandis que Milan (+0,07%) et Londres (-0,05%) faisaient du surplace.

John Plassard de Mirabaud Banque a rappellé dans sa note matinale que "le retour brutal d'un vieux fantôme", la flambée des taux japonais, et des informations de CNN selon lesquelles Israël préparerait des frappes à l'encontre de l'Iran, "alimentent la volatilité".

A Wall Street, le Dow Jones a clôturé en perdant 0,27%, l'indice Nasdaq aussi de 0,38%, et l'indice élargi S&P 500 de 0,39%.

Au Royaume-Uni, les prix ont progressé de 3,5% sur un an en avril, contre 2,6% en mars, à cause de la hausse des factures des ménages qui a pris effet au début du mois, a annoncé mercredi l'Office national des statistiques (ONS).

Vers 10h40 à la Bourse suisse, le SMI lâchait 0,64% à 12'328,93 points, le SLI aussi de 0,78% à 2013,37 points, et le SPI 0,60% à 16'934,54 points.

Sur les trente valeurs vedettes, seulement deux optaient pour le vert, Swiss Life (+0,6%) et Lindt (+0,1%).

La lanterne rouge revenait toujours à Julius Bär (-4,8%) qui a inscrit de nouveaux correctifs sur son portefeuille. Il en résulte une charge nette de 130 millions de francs, a indiqué l'établissement mardi soir, et sa direction générale mercredi en conférence de presse.

Pour les poids lourds, Nestlé reculait de 0,1%, Novartis de 0,3%, et le bon Roche de 0,5%. Ce dernier a reçu la demande de l'autorité sanitaire américaine (FDA) de transmettre des données supplémentaires dans le cadre de l'homologation prévue de l'anticancéreux Columvi.

Logitech (-0,9%) a de son côté augmenté le dividende proposé à ses actionnaires de 10 centimes à 1,26 franc.

Hors SMI, le laboratoire rhénan Idorsia gonflait de 15,1% après s'être assuré un financement de 150 millions de francs.

Le spécialiste bernois de la medtech Ypsomed (+6,1%) a enregistré sur l'exercice 2024/25 une progression marquée des recettes de son coeur de métier. La direction compte maintenir le cap sur l'exercice en cours.

Par contre, le fournisseur nidwaldien de services informatiques en voie de fusion avec le norvégien Crayon, SoftwareOne (-0,6%) a entamé l'année dans la modération, tant au niveau de ses ventes que de sa rentabilité.

EFG International lâchait 1,1% après avoir enregistré des afflux nets d'argent de 3,0 milliards de francs sur les quatre premiers mois de l'année, en ligne avec les projections du marché. Le bénéfice net sur la période atteint 130 millions, après 110 millions un an plus tôt.

Georg Fischer (-2,3%) a nommé Thomas Hary comme nouveau président de ses activités vouées au transport de liquides (Piping Systems).