Bourse Zurich: insensible à l'inflation négative et à la guerre commerciale
Zurich (awp) - La Bourse suisse prenait de la hauteur dans les premiers échanges mardi matin, nonobstant un passage de l'inflation en territoire négatif et d'incessantes circonvolutions autour de la thématique des droits de douane brandis tous azimuts par le président des Etats-Unis. Les derniers rebondissements dans le dossier de la guerre commerciale n'ont pas empêché les indices new-yorkais de boucler la séance de lundi sur des gains, signe potentiel que les marchés s'acclimatent aux méthodes et à la rhétorique de l'occupant de la Maison Blanche.
"La séance (de lundi, ndlr) s'est pourtant déroulée dans une confusion totale, entre les mises en garde de l'Union européenne - qui menace de représailles si Donald Trump applique ses droits de douane, notamment une taxe de 50% sur l'acier et l'aluminium - et, en parallèle, la perspective de discussions 'directes' entre le président Xi et son homologue américain. Lassant non?" résume John Plassard, de Mirabaud Banque.
Du bon côté de l'Atlantique, l'Office fédéral de la statistique a observé une première baisse des prix à la consommation sur un an depuis le printemps 2021. "Le contraste est notable entre produits importés et produits indigènes: les prix des produits importés reculent de 2,4% sur un an, tandis que ceux des produits domestiques augmentent de 0,6%" constate Arthur Jurus, d'Oddo BHF Suisse. L'expert en investissement note également que l'inflation sous-jacente - hors carburants et produits frais - a légèrement progressé à +0,5%.
Les détenteurs de capitaux scrutent désormais l'inflation en zone euro, attendue pour 11h00, puis la prochaine décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), agendée pour jeudi.
A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) s'appréciait de 0,56% à 12'265,39 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,58% à 1998,31 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,48% à 16'895,55 points. Sur les trente principales valorisations, seules six empruntaient le chemin de la cave.
Le gestionnaire de fortune Julius Bär (-1,7%) héritait d'emblée de la lanterne rouge, sanctionné pour une feuille de route à moyen-terme jugée trop timorée. Le groupe zurichois était accompagné sur la pente descendante par le logisticien Kühne+Nagel (-0,5%), le cimentier Holcim (-0,3%), le gestionnaire de maisons de luxe Richemont (-0,3% aussi), le géant de l'inspection SGS et le producteur d'emballages SIG Group (-0,1% chacun).
Le béhémoth bancaire UBS (+3,5%) profitait pleinement d'une recommandation à l'achat formulée par Jefferies pour s'installer à l'autre extrémité du classement provisoire, devant le géant de la souris Logitech (+1,0%) et le conglomérat d'électrotechnique ABB (+0,8%).
Les poids lourds pharmaceutiques Roche et Novartis s'enrobaient tous deux de 0,5%, quand le paquebot alimentaire Nestlé grignotait 0,3%.
Le chimiste de la construction Sika (+0,4%) joint ses forces à celles du spécialiste de la gestion des flux Sulzer (+0,5%) dans le domaine du recyclage de matériaux synthétiques.
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