Bourse Zurich: l'OCDE instille le doute à la mi-journée
Zurich (awp) - La Bourse suisse s'écartait du droit chemin mardi en fin de matinée, après avoir pourtant entamé la journée du bon pied. Si les investisseurs semblaient s'accoutumer aux incessantes circonvolutions autour de la thématique des droits de douane brandis tous azimuts par le président des Etats-Unis, ils n'étaient pas pour autant immunisés contre la dégradation des perspectives de croissance mondiale attribuée par l'OCDE aux suites de la guerre commerciales.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) attribue son accès de pessimisme justement aux surtaxes douanières imposées par l'occupant de la Maison Blanche.
Sous nos latitudes, l'Office fédéral de la statistique a observé une première baisse des prix à la consommation sur un an depuis le printemps 2021. "Contrairement au mois d'avril, le renchérissement des loyers n'a pas suffi à compenser la baisse des prix de l'énergie," observe Alessandro Bee, économiste chez UBS.
Les détenteurs de capitaux scrutent désormais la publication imminente de l'inflation en zone euro, en préambule à la prochaine décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), agendée pour jeudi. Ils pourront dans l'intervalle se concentrer sur les créations d'emplois (Jolts) au pays de l'oncle Sam en avril.
"Les indices des prix à la consommation déjà publiés par des marchés majeurs de la zone euros laissent augurer une atténuation de l'inflation en direction de l'objectif de 2% fixé par la BCE," considère Ipek Ozkardeskaya. L'analyste vedette de Swissquote relève que les paris vont déjà bon train sur une baisse de 25 points de base des taux directeur de l'institution de Francfort dès jeudi.
A 10h45, le Swiss Market Index (SMI) égarait 0,07% à 12'192,16 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,01% à 1986,50 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,07% à 16'802,56 points. Sur les trente principales valorisations, seules douze se maintenaient à flot, dont trois à l'équilibre.
Richemont disputait désormais la lanterne rouge à Julius Bär (tous deux-1,4%). Le gérant de fortune était sanctionné pour une feuille de route à moyen-terme jugée trop timorée.
Le béhémoth bancaire UBS (+2,5%) profitait par contre toujours pleinement d'une recommandation à l'achat formulée par Jefferies et caracolait à l'autre extrémité du classement provisoire, loin devant l'équipementier de salles de bain Geberit et le bon Schindler (+0,3% chacun).
Le paquebot alimentaire Nestlé s'accrochait à l'équilibre. Les poids lourds pharmaceutique Novartis (-0,2%) et surtout Roche (-0,5%) avaient par contre lâché prise.
Zum gleichen Thema
MARKT UND BÖRSE | 05.06.2025 08:43:08 | Morning Briefing - Markt Schweiz |