Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive vendredi. Les indices ont peu réagi à la publication des chiffres de l'emploi et du chômage aux Etats-Unis. En Suisse, UBS a tenu la vedette et a progressé après les décisions du Conseil fédéral sur la dotation en fonds propres de l'établissement.

A New York, Wall Street montait en matinée, rassurée par des créations d'emplois aux États-Unis supérieures aux attentes en mai, bien qu'en baisse, et un taux de chômage toujours faible.

"Le marché apprécie ce qu'il voit dans la situation de l'emploi en mai", a résumé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.

La première économie mondiale a créé 139'000 emplois le mois dernier, moins qu'en avril (147'000, chiffre nettement révisé à la baisse), mais plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance (autour de 125'000, selon le consensus publié par MarketWatch). Le taux de chômage est quant à lui resté stable à 4,2%, proche du plein-emploi.

Du côté des autres données macroéconomiques du jour, la production et les exportations dans l'industrie allemandes ont reculé en avril, après leur rebond en mars, tout comme en France où le déficit commercial s'est par ailleurs creusé.

Le SMI a terminé en hausse de 0,39% à 12'366,17 points, avec un plus haut à 12'394,93 points et un plus bas à 12'288,91 points. Le SLI a gagné 0,56% à 2019,59 points et le SPI 0,38% à 17'042,71 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont progressé, huit reculé et Partners Group et le bon Schindler ont fini à l'équilibre.

UBS (+3,8%) occupe la plus haute marche du podium. La banque d'importance systémique mondiale, se voit imposer des contraintes. Elle devra notamment détenir plus de fonds propres pour ses filiales étrangères. Le Conseil fédéral veut ainsi réduire les risques pour la Confédération, les contribuables et l'économie. Peu après la publication des décisions du gouvernement, le titre de la banque a bondi de jusqu'à près de 7%, pour retomber un peu par la suite.

Lonza (+2,1%) et Kühne+Nagel (+1,5%) complètent le podium.

Le groupe de logistique et de transport schwytzois a quant à lui nommé un nouveau chef informatique (IT) en la personne de Marcus Claesson, qui prendra ses fonctions le 1er septembre. Le numéro un bancaire attendait le verdict du Conseil fédéral quant à la réglementation de ses fonds propres.

Egalement recherché, le spécialiste des aides auditives Sonova (+0,9%) a profité d'un commentaire positif de Kepler Cheuvreux qui a relevé sa recommandation à "hold" après "reduce", assortie d'un objectif de cours étoffé de 220 à 255 francs. L'analyste entrevoit des perspectives prometteuses pour l'entreprise après son récent changement de patron.

Julius Bär (+0,6%) s'est vu rétrograder par sa consoeur aux trois clés à "neutral" après "buy", doublée d'un coup de rabot sur l'objectif de cours de 64,50 à 55 francs. Keefe, Bruyette & Woods a également ramené l'objectif de cours à 58 francs, contre 64 francs précédemment.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (+0,4%) et Roche (+0,2%) ont avancé et Nestlé (-0,5%) reculé.

Un responsable de Novartis ou l'un de ses proches a récemment vendu pour plus de 13 millions de francs d'actions de la multinationale pharmaceutique. Seuls deux membres de l'exécutif disposaient en fin d'année dernière de participations suffisantes pour pouvoir monétiser les 137'500 actions concernées, à savoir le directeur général (CEO) Vasant Narasimhan et le trésorier Harry Kirsh.

Le spécialiste des implants dentaires Straumann (+0,4%) pourrait supprimer jusqu'à 250 emplois sur son site de Villeret, dans le canton de Berne, alors que le groupe prévoit d'externaliser une partie de sa production à destination du marché chinois vers Shanghai.

Adecco (-1,1%) est la lanterne rouge du jour, derrière Givaudan et Swatch (chacun -0,8%).

Sur le marché élargi, Galderma (+2,3%) a bénéficié de données positives pour un de ses traitements. De plus, Kepler Cheuvreux a entamé la couverture à "buy" et objectif 137 francs. L'analyste voit des perspectives brillantes pour le spécialiste des soins de la peau.

Berenberg a entamé la couverture d'Huber+Suhner (+4,1%) avec une recommandation d'achat assortie d'un objectif de cours à 100 francs. L'analyste estime que le spécialiste de la connectique est stratégiquement bien positionné pour profiter de la croissance attendue à moyen terme sur les marchés de l'aérospatiale et de la défense (A&D) et des centres de données.