Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative vendredi, ne parvenant pas à concrétiser le rebond de la veille. Plombé par ses deux poids lourds pharma, le SMI a accentué ses pertes en fin de séance et terminé au plus bas du jour, sous la barre symbolique des 12'200 points.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, au lendemain d'un nouveau triple record pour les trois principaux indices.

"Le marché fait une petite pause" vendredi et "nous observons quelques prises de bénéfices", a commenté auprès de l'AFP Steve Sosnick, d'Interactive Brokers. "La raison pour laquelle nous avons enregistré une progression hier s'explique par (...) les espoirs de baisse des taux" en raison du ralentissement du marché de l'emploi aux Etats-Unis, poursuit l'analyste.

Au lendemain de la publication de l'inflation américaine, qui a accéléré en août, la Réserve fédérale américaine tant décriée par le président Donald Trump se trouve sur une arête, entre son mandat de stabilité des prix et celui du soutien au marché de l'emploi, a pointé Raiffeisen dans un commentaire. Pas étonnant que cela constitue un facteur de déception pour les marchés actions.

Le renforcement du renchérissement ne devrait toutefois pas empêcher la Fed de procéder à sa première baisse des taux depuis décembre 2024, surtout vu l'état du marché du travail outre-Atlantique, a ajouté LBBW.

De ce côté-ci de l'Atlantique, le gouverneur de la Banque de France a expliqué qu'une nouvelle baisse de taux de la part de la Banque centrale européenne au cours des prochaines réunions était "tout à fait possible", au vu des risques actuels de nature à faire fluctuer l'inflation de la zone euro. Jeudi, la BCE a misé sur le statu quo.

En Allemagne, la hausse de l'inflation a été confirmée à 2,2% en août et en France à 0,9% sur un an.

Le SMI a terminé en baisse de 0,80% à 12'193,86 points, plus bas du jour et après un plus haut à 12'275,84. Le SLI a cédé 0,44% à 2012,47 points et le SPI a reculé de 0,61% à 16'945,18 points. Sur les 31 valeurs vedettes, 16 ont reculé et quinze avancé.

VAT Group (+4,1%) a fini en tête du classement du jour, devant Swiss Re (+1,5%) et SIG Group (+1,3%).

BHF SCA a entamé la couverture du fabricant d'emballages à "outperform" et objectif de cours à 17,50 francs. L'analyste estime que l'entreprise est bien orientée pour regagner la confiance des investisseurs après des acquisitions douteuses, une communication malheureuse et des attentes non satisfaites.

Partners Group (+0,1%) a annoncé jeudi soir investir dans une entreprise brésilienne de logiciels, Omie, pour le compte de ses clients. Le groupe a pris une participation minoritaire conséquente dans la société brésilienne. Les détails financiers n'ont pas été dévoilés.

Zurich Insurance (+0,3%) a gagné du terrain au lendemain de l'annonce de sa décision d'exercer l'option de remboursement de l'emprunt de 300 millions de dollars contracté en 2015.

Novartis (-2,9%), Lonza (-1,9%) et Roche (-1,5%) sont les trois plus gros perdants du jour.

Goldman Sachs a rétrogradé Novartis à "sell" de "neutral" et légèrement abaissé l'objectif de cours. L'analyste estime que la valorisation est exagérée compte tenu de l'expiration prochaine de brevets (loss of exclusivity).

L'actuelle cheffe des opérations de Lonza, Maria Soler Nunez, va céder sa place à Jason Berndt au 1er octobre et deviendra directrice qualité.

Le troisième poids lourd, Nestlé (-0,9%) a lui aussi pesé sur l'indice.

Sur le marché élargi, les assureurs Baloise (-0,4%) et Helvetia (-0,5%) ont reçu le feu vert de la Comco pour leur fusion au 5 décembre. Le négoce des nouvelles actions débutera trois jours plus tard.

Le groupe zurichois Meier Tobler (+0,4%) a bouclé la deuxième tranche de son programme de rachat d'actions 2025 à un prix unitaire de 37 francs. Les actionnaires du chauffagiste et installateur de climatisation ont proposé 128'947 titres, soit moins que le plafond fixé à 162'162 nominatives, représentant 1,47% du capital-actions.

Villars Holding (-0,8%) a indiqué jeudi soir avoir enregistré une baisse de ses revenus à mi-parcours.