Zurich (awp) - La Bourse suisse optait pour un repli mardi dans les premiers échanges, nonobstant les nouveaux sommets atteints par les indices new-yorkais la veille.

L'optimisme (outre-Atlantique, ndlr) repose d'une part sur des résultats d'entreprises réjouissants et d'autre part sur la perspective d'une amorce d'assouplissement de la politique monétaire menée par la Fed, pour soutenir un marché de l'emploi US faiblissant et sous condition d'un maintien sous contrôle de l'inflation, observe Ipek Ozkardeskaya, pour Swissquote.

"Une incertitude plane: de nombreuses banques redoutent que la baisse des taux de la Fed, attendue demain soir, ne déclenche un mouvement classique de prise de bénéfices - un véritable 'sell the news'", prévient John Plassard, associé chez Cité Gestion.

En l'absence de résultats d'entreprises notables, l'agenda conjoncturel fourmille d'indications plus ou moins déterminantes, entre chômage en Grande Bretagne, confiance des investisseurs allemands, inflation au Canada ou encore production industrielle aux Etats-Unis.

Dans un contexte d'incertitudes persistantes et de faiblesse du dollars, l'or n'avait de cesse d'inscrire de nouveaux records, s'offrant la barre des 3690 dollars l'once.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,18% à 12'120,22 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,28% à 2002,13 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,16% à 16'860,50 points. Sur les 31 principales valorisations, 19 reculaient, Geberit stagnait et les onze autres progressaient.

Le constructeur d'ascenseur Schindler (bon -2,4%) prenait la direction de la cave équipé d'une lanterne rouge, sur fond de rumeurs d'un gros placement d'actions.

La défensive Swisscom (-0,3%) ne capitalisait guère sur l'abandon d'une enquête complémentaire menée par la Comco sur un ancien abus de position dominante présumé. L'opérateur de télécommunication étant parvenu à faire casser par le Tribunal fédéral sa condamnation par le gendarme helvétique de la concurrence à l'issue d'une première enquête sur la même thématique, la poursuite des investigations subséquentes n'était plus pertinente.

Les quatre poids lourds Nestlé (-0,1%), Roche (bon -0,1%), Novartis (-0,2%) et surtout UBS (-0,9%) pesaient sur l'ambiance.

Le mastodonte de la souris Logitech (+2,9%) profitait par contre d'un net relèvement de son objectif de cours par UBS pour caracoler au bon bout du classement.

Le géant des médicaments génériques et biosimilaires Sandoz (+1,1%) bénéficiait d'un relèvement de son objectif de cours par JPMorgan.

Sur le marché élargi, Basilea (+1,9%) a décroché une nouvelle subvention aux Etats-Unis pour le développement d'antifongiques.

Le laboratoire Newron (-0,1%) a épousseté le seuil de rentabilité sur les six premiers mois de l'année, à la faveur d'un nouvel accord de licence, des premiers versements d'étape pour un autre et d'une augmentation des commissions sur la vente par son partenaire Zambon du Xadago contre la dyskinésie induite par le traitement contre la maladie de Parkinson.