Zurich (awp) - Après une timide entame de séance dans la foulée de la clôture en hausse de Wall Street la veille, la Bourse suisse confirmait son élan mercredi à l'approche de la mi-journée. Alors que le flux de nouvelles d'entreprises demeurait faible, les investisseurs voulaient croire à un nouvel assouplissement de la politique monétaire de la Fed en décembre.

Les marchés devraient être portés par un alignement de facteurs que les investisseurs rêvent souvent de voir en fin d'année: "une accalmie géopolitique qui se dessine en Ukraine (nous l'espérons), une nouvelle dynamique autour de l'intelligence artificielle avec la montée en puissance de Google face à Nvidia, et un optimisme grandissant à l'approche d'une possible baisse des taux de la Fed dans moins de deux semaines", observe John Plassard, associé de la banque Cité-Gestion.

Sur le front des nouvelles macroéconomiques du jour, le climat économique s'améliore en Suisse après l'accord douanier avec les Etats-Unis, selon les analystes interrogés par UBS et l'institut CFA. Le baromètre UBS CFA a connu une spectaculaire remontée en novembre et a atteint son plus haut niveau depuis le début de l'année, bondissant de 19,9 points à 12,2 points.

Ce mercredi, les investisseurs se pencheront encore sur les commandes de biens durables aux Etats-Unis et la publication du livre beige de la Fed. En Suisse, ils examineront encore l'indicateur mensuel CFA, qui reflète les attentes des analystes financiers et des économistes quant à l'évolution conjoncturelle.

Du côté de la Bourse suisse, l'indice Swiss Market Index (SMI), après avoir ouvert en progression de 0,10% puis réduit ses gains dans les premiers échanges, retrouvait un peu d'allant, gagnant vers 10h50 0,35% à 12'816,61 points. Le Swiss Leader Index (SLI) s'adjugeait 0,25% à 2067,61 points, alors que l'indicateur élargi Swiss Performance Index (SPI) s'étoffait de 0,22% à 17'581,03 points.

Straumann à la peine

Sur les trente valeurs constitutives du SLI, elles n'étaient plus que huit à perdre du terrain, les vingt-deux autres en gagnant. En fonds de classement, le fabricant d'implants dentaires Straumann (-3,1%) avait repris la lanterne rouge jusqu'alors détenue par le poids lourd Nestlé (-0,5%), quand bien même JPMorgan a relevé son objectif de cours pour le géant de l'alimentation. Le numéro un mondial des arômes et parfums Givaudan (-0,9%) se retrouvait lui en avant-dernière position.

Les trois autres plus grosses capitalisations compensaient cependant le repli du paquebot alimentaire veveysan, le numéro un bancaire helvétique UBS prenant 0,8%, alors que les géants rhénans de la pharma Roche et Novartis progressaient de 0,4 et 0,5%, respectivement.

La banque aux trois clef pourrait devoir revoir à la baisse la valeur des fonds exposés au fabricant américain de pièces automobiles First Brands. Les fonds gérés par la filiale de hedge funds O'Connor pourraient subir une dépréciation de plus de 10% de leur valeur, écrit le journal allemand "Handelsblatt".

L'équipementier en soupapes à vide VAT Group (+1,8%) se maintenait sur la plus haute marche du podium provisoire, devant le spécialiste des soins ophtalmiques Alcon (+1,2%) et le réassureur Swiss Re (+1,0%). En 2e position dans les premiers échanges, le fabricant de périphériques et accessoires informatiques Logitech (+0,6%) était rentré dans le rang.

Sur le marché élargi, le spécialiste du placement de personnel Adecco chutait de 5,5%, après avoir a maintenu son objectif de marge opérationnelle entre 3 et 6%, à l'occasion de la présentation de sa nouvelle stratégie. L'entreprise prévoit en outre de poursuivre une croissance rentable grâce à une intégration renforcée de l'intelligence artificielle et des plateformes numériques.

Swissquote décollait de 2,8%, Bank of America ayant entamé la couverture du titre de la banque de Gland en le recommandant à l'achat.