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Restructuration/turnaround   19.11.2025 17:49:10

Lukoil espère que la Bulgarie n'entravera pas la vente de ses actifs

Moscou (awp/afp) - Le groupe pétrolier russe Lukoil, cible de sanctions américaines, a appelé mercredi la Bulgarie à ne pas interférer dans la vente de ses actifs dans le pays, après que le gouvernement a pris le contrôle de ses activités.

La raffinerie de Bourgas détenue par Lukoil est la plus grande entreprise de Bulgarie, avec un chiffre d'affaires de 4,68 milliards d'euros en 2024. En nommant un administrateur à sa tête, Sofia espère échapper aux sanctions américaines, un acte dénoncé comme une "expropriation" par Moscou.

"Lukoil prend toutes les mesures nécessaires pour finaliser la vente de la raffinerie, du réseau de stations-service et d'autres actifs en Bulgarie à un nouveau propriétaire et espère que les activités de l'administrateur externe n'entraveront pas ce processus", a indiqué la société dans un communiqué.

"La société se réserve le droit de recourir à des voies de recours judiciaires pour protéger ses droits et ses intérêts légitimes en cas de violation", a ajouté le deuxième producteur de pétrole russe.

Lukoil jouissait d'un quasi-monopole en Bulgarie, avec un réseau de dépôts pétroliers, de stations-service, ainsi que des entreprises fournissant des navires et des avions.

Ses actifs bulgares comprennent l'usine Neftochim, la plus grande raffinerie de pétrole des Balkans, située dans la ville de Bourgas, sur la mer Noire, qu'elle possède depuis 1999.

Les États-Unis ont initialement donné à Lukoil environ un mois pour vendre la raffinerie, ce qui a suscité des inquiétudes au sein du gouvernement bulgare, qui craignait que cela n'entraîne la fermeture de cette infrastructure essentielle pour l'approvisionnement en carburant.

Ce délai a ensuite été prolongé jusqu'au 29 avril 2026.

Fin octobre, les États-Unis ont inscrit les deux plus grands producteurs de pétrole russes, Lukoil et Rosneft, sur leur liste noire des entités sanctionnées, un registre suivi par de nombreux pays et redouté dans le monde des affaires.

Les entreprises qui travaillent avec les entités russes risquent des sanctions secondaires, qui leur interdiraient l'accès aux banques, aux négociants, aux transporteurs et aux assureurs américains, qui constituent l'épine dorsale du marché des matières premières.

La décision de Sofia de nommer un administrateur a suscité de nombreuses critiques, qui estiment que cette décision fait courir un grand risque financier en cas de recours russe. L'opposition bulgare soupçonne le gouvernement de préparer le transfert des avoirs à un proche, ce que la coalition a démenti.


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