Berlin (awp/afp) - Le chimiste allemand BASF a abaissé vendredi ses projections pour 2025 face aux incertitudes liées aux droits de douane américains et à la faible demande mondiale de produits chimiques, après un bénéfice net en berne au deuxième trimestre.

D'après un communiqué préliminaire de résultats, le groupe de Ludwigshafen anticipe désormais un résultat opérationnel (EBITDA) hors exceptionnel en recul pour 2025, entre 7,3 et 7,7 milliards d'euros.

Auparavant, le chimiste tablait sur une fourchette de 8,0 à 8,4 milliards d'euros, après avoir atteint 7,9 milliards d'euros en 2024.

BASF dit s'adapter aux "incertitudes macroéconomiques et géopolitiques", en premier lieu à la vague de droits de douane américains qui menace l'industrie allemande.

Au premier trimestre, le groupe louait sa "stabilité" avec une bonne implantation locale aux Etats-Unis, son deuxième marché.

Mais aux barrières commerciales s'ajoute une demande mondiale de produits chimiques qui "devrait croître moins que prévu précédemment", car les stocks sur le marché restent élevés.

Entre avril et juin, le bénéfice net de BASF a dégringolé à 80 millions d'euros, contre 430 millions l'an dernier à la même période.

Le chiffre d'affaires a aussi reculé de 2,1% sur un an, à 15,77 milliards d'euros, en raison d'"effets de change négatifs dans tous les segments et de prix plus bas".

Ceux-ci n'ont pas compensé l'augmentation des volumes, notamment dans la branche des solutions agricoles et des technologies de surface.

L'EBITDA hors exceptionnel a lui chuté de 10,7% sur un an, à 1,77 milliard d'euros, plombé par les produits chimiques et les solutions industrielles.

A la Bourse de Francfort, qui venait de fermer au moment de l'annonce, l'action BASF a perdu 1,79% vendredi, dans un indice Dax en recul de 0,82%.

BASF poursuit aussi sa restructuration et la réduction de ses activités en Allemagne, à l'image d'une chimie européenne épuisée par les surcapacités mondiales, les prix de l'énergie élevés et la concurrence chinoise.