Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent en légère hausse vendredi, sans catalyseur notable après la pause de Thanksgiving, au cours d'une séance marquée par une panne du Chicago Mercantile Exchange (CME), l'une des principales places mondiales d'échanges.

En Europe, Paris a pris 0,29%, Londres 0,27% et Francfort 0,29%. Milan a gagné 0,32%.

A Wall Street, vers 16H50 GMT, le Nasdaq prenait 0,35%, le S&P 500 0,40% et le Dow Jones 0,64%.

"Aujourd'hui, c'est calme plat sur les marchés", résume Kevin Thozet, membre du comité d'investissement chez Carmignac, interrogé par l'AFP.

A Zurich, la Bourse suisse a terminé la séance en légère hausse de 0,02% à 12'833,96 points.

Au ralenti

Les marchés américains, qui donnent habituellement le "la" sur les indices boursiers mondiaux, tournent au ralenti en ce lendemain de Thanksgiving, avec une séance écourtée terminant à 18H00 GMT.

La séance a surtout été marquée dans la matinée par une panne sur le Chicago Mercantile Exchange (CME), où sont négociés de nombreuses devises, contrats à terme, obligations et actions, qui a d'autant plus réduit les volumes d'échanges.

Faute de nouveau catalyseur, l'attention des investisseurs reste focalisée sur la Réserve fédérale américaine (Fed). "Les marchés veulent croire à une baisse des taux en décembre", affirme Stephen Innes, gérant de SPI AM.

"La probabilité d'une baisse des taux par la Fed est passée de moins de 30% à 85%, donnant au monde un peu d'air", relève Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Côté obligataire, le rendement de l'emprunt américain à échéance dix ans atteignait 4,02% vers 16H50 GMT, contre 3,99% la veille en clôture. Celui de l'emprunt à deux ans était à 3,49%, contre 3,47%.

Autre point d'attention des investisseurs: "les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine", relève Fawad Razaqzada, analyste de City Index.

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi que Moscou "cessera les hostilités" en Ukraine si les forces de Kiev acceptent de se retirer des territoires dont la Russie revendique l'annexion, faute de quoi l'armée russe les prendra "par la force".

Ces déclarations interviennent alors que les Etats-Unis ont présenté la semaine dernière un plan visant à mettre fin à la guerre, lancée en 2022, qui a été perçue comme largement favorable aux demandes du Kremlin. Ce texte a été amendé le week-end dernier après des consultations avec les Ukrainiens et doit désormais être présenté à Moscou.

Deutsche Börse veut acheter Allfunds

L'opérateur boursier Deutsche Börse a pris 2,22% à Francfort, au lendemain du dépôt d'une offre non contraignante pour la plateforme néerlandaise de fonds Allfunds, jugée plus cohérente par les analystes qu'une précédente offre d'Euronext présentée en 2023.

L'argent brille, le pétrole attend l'Opep

L'argent a atteint un nouveau sommet historique vendredi, à 55,3350 dollars l'once, dépassant son précédent record atteint en octobre.

Crucial pour la transition écologique et le développement de l'intelligence artificielle --car utilisé pour la fabrication de panneaux solaires, de puces semi-conductrices et d'autres composants électroniques--, l'argent bénéficie notamment d'"une forte demande industrielle" et d'"une croissance limitée de l'offre", selon les analystes d'UBS.

Le pétrole évolue lui sans tendance réelle, dans l'attente de la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (Opep+) dimanche. Vers 16H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord restait stable (-0,02%) à 63,34 dollars.

Le WTI américain s'affichait à 59,38 dollars, en hausse de 1,24% par rapport à la clôture de la veille.