Les Bourses mondiales patientent, l'or et le pétrole profitent du blocus
Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales peinent à trouver une direction commune mercredi avant la publication de l'inflation américaine, tandis que le pétrole et l'or montent après l'annonce d'un blocus américain visant le brut du Venezuela.
En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,12%, Francfort 0,33%, Londres 1,13%, et Milan 0,56%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné 0,26%. La Bourse de Séoul a avancé de 1,43%. L'indice hongkongais HangSeng gagnait 0,92% dans les derniers échanges.
"Les marchés financiers dans leur ensemble sont restés sans direction claire, un rapport sur l'emploi américain très attendu n'ayant finalement que peu influencé les marchés", commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.
Aux Etats-Unis, selon le département du Travail, le taux de chômage est remonté à 4,6% en novembre, au plus haut depuis quatre ans. En revanche, 64'000 créations d'emplois ont été relevées le mois dernier, mieux que ce qu'attendaient les analystes.
Le rapport, retardé par la paralysie budgétaire ("shutdown") qui a frappé les Etats-Unis au début de l'automne, indique également que l'économie américaine a perdu 105'000 emplois en octobre.
Au final, "la hausse du taux de chômage a confirmé les craintes existantes d'un marché du travail plus faible, et les investisseurs ont intégré davantage de baisses de taux de la Fed (Réserve fédérale américaine, ndlr) en 2026", explique Jim Reid.
"Les marchés aiment généralement les données faibles: des chiffres plus mous augmentent la probabilité de baisses de taux, font reculer les rendements et soutiennent les valorisations", explique Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.
"Les investisseurs tournent désormais leur attention vers les décisions de politique monétaire à venir de la Banque d'Angleterre (BoE), de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque du Japon (BoJ) plus tard cette semaine, ainsi que vers des données clés sur l'inflation américaine", note M. Munnelly.
Les actifs européens profitent par ailleurs "des signes de progrès dans les négociations sur l'Ukraine, et les conséquences sont visibles sur les actifs sensibles au conflit", relève Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.
"Pourtant, malgré les espoirs d'un cessez-le-feu dans les mois à venir, cela n'a pas suffi à compenser le climat négatif plus large pour les actions européennes, alimenté par le rapport sur l'emploi américain et les PMI plus faibles", ajoute-t-il.
La croissance de l'activité économique du secteur privé dans la zone euro a ralenti en décembre, plombée par les difficultés de l'industrie en Allemagne, tandis que les services restent globalement en bonne forme, selon l'indice PMI Flash publié mardi par S&P Global.
Le Venezuela pousse le pétrole et l'or
Les prix du pétrole remontent après que le président américain Donald Trump a annoncé mardi un "blocus total" contre les pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela, renforçant la pression économique sur Caracas en pleine crise entre les deux pays.
"Aujourd'hui, j'ordonne un blocus total et complet de tous les pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela", a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social.
"Cette décision marque une escalade significative de la pression américaine sur le Venezuela et fait suite à la récente saisie d'un pétrolier, augmentant le risque que des perturbations prolongées affectent des exportations d'environ 590.000 barils par jour, dont la majorité est destinée à la Chine", estime Soojin Kim, analyste de MUFG.
Soumis à un embargo américain depuis 2019, le pétrole vénézuélien est écoulé sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine.
Sur les marchés pétroliers, la hausse des cours reste modérée, le cours du brut restant plafonné par l'abondance de l'offre. Vers 08H15 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,43% à 59,76 dollars, et son équivalent américain, le WTI gagnait 1,47% à 56,08 dollars.
L'once d'or se rapproche quant à elle de son record touché fin octobre, à 4381,52 dollars.
Elle prenait 0,41% à 4.319,80 dollars, poussé par le regain de tensions avec l'annonce du "blocus des pétroliers vénézuéliens sanctionnés, renforçant la pression sur le régime de Maduro dans un contexte de tensions militaires accrues", note Soojin Kim.
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