Marché des devises   24.12.2025 21:32:04

L'or touche un nouveau sommet, le dollar atone avant Noël

Washington (awp/afp) - L'or a franchi les 4.500 dollars l'once pour la première fois mercredi, avant de redescendre légèrement, tandis que le dollar pataugeait à la veille de Noël.

"Les investisseurs ont largement remanié leurs portefeuilles, nombreux sont ceux qui ont clôturé leurs positions" et "les volumes d'échanges sont faibles", constate Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "Pourtant, l'année continue de nous réserver des surprises."

Dans la nuit de mardi à mercredi, l'or a grimpé jusqu'à 4.525,77 dollars, un niveau inédit, et l'argent a aussi décroché un nouveau record, à 72,70 dollars l'once.

Vers 19H30 GMT, ces métaux perdaient un peu de vitesse, l'or évoluant à 4.479,42 dollars l'once et l'argent à 71,87 dollars l'once.

"La faiblesse du dollar, les anticipations de nouvelles baisses de taux aux États-Unis, les inquiétudes concernant les déficits publics et la dette des pays développés, ainsi que les tensions géopolitiques, ont contribué à propulser les métaux précieux sur le devant de la scène", résume Russ Mould, d'AJ Bell.

De son côté, le Dollar index - qui compare la monnaie américaine à un panier d'autres grandes monnaies - restait stable (+0,01%).

Publiée mardi, la croissance américaine du troisième trimestre a surpris agréablement, à 4,3% en rythme annualisé, contre 3,2% attendu par le consensus des analystes publié par Marketwatch.

L'inflation a, elle, réaccéléré entre juillet et septembre aux Etats-Unis, d'après l'indice PCE également dévoilé mardi.

"Une croissance plus forte (...) associée à une inflation persistante pourrait tempérer les anticipations concernant de nouvelles baisses des taux" de la banque centrale américaine (Fed), notent les analystes de Scotiabank.

En théorie, une politique monétaire plus restrictive est de nature à soutenir le cours d'une devise.

Mais les dernières données macroéconomiques ne sont pas parvenues à "relancer la dynamique haussière" du dollar, qui subit toujours une "pression à la baisse", constate Mme Ozkardeskaya.

"La Maison Blanche continue de faire pression pour assouplir la politique" monétaire, soulignent les experts de Scotiabank, alors que le mandat de l'actuel président de la Fed, Jerome Powell, doit se terminer en mai prochain.

Donald Trump pourrait annoncer dans les prochaines semaines le nom du candidat à sa succession.

"Je veux que mon nouveau patron de la Fed baisse les taux si le marché (financier, NDLR) se porte bien", a écrit le président américain mardi sur son réseau Truth Social.