Zurich (awp) - Le titre Clariant évoluait en hausse jeudi matin à la Bourse suisse, les investisseurs semblant rassurés par l'accélération de la rentabilité du groupe rhénan au troisième trimestre. Les analystes ont relevé l'efficacité des mesures de réduction des coûts.

Après une ouverture dans le rouge, l'action Clariant est rapidement repartie en hausse. Vers 09h45, le titre du chimiste bâlois montait de 1,9% à 7,27 francs, dans un indice général SPI quasiment à l'arrêt (-0,04%).

Entre juillet et fin septembre, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires en repli de 9% sur un an à 906 millions de francs. Hors effets des devises, les ventes n'ont reculé que de 3%. Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a par contre progressé de 14% à 159 millions, pour une marge afférente améliorée de 3,5 points à 17,5%.

Le chiffre d'affaires est très légèrement inférieur aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP, qui tablaient en moyenne sur 919 millions. L'Ebitda et la marge dépassent par contre les attentes du marché.

Sibylle Bischofberger, analyste de Vontobel, a relevé que la baisse des ventes était le résultat de "conditions de marché difficiles" au troisième trimestre. "Heureusement que les programmes d'économie commencent à faire effet", permettant à la marge de remonter malgré des volumes en baisse, a-t-elle ajouté. La confirmation des perspectives a également été applaudie par l'experte.

Son homologue de la Banque cantonale de Zurich, Walter Bamert, est par contre moins optimiste. Il a pointé du doigt le "manque de soutien conjoncturel et des affaires juridiques imprévisibles", en référence aux plaintes dans le dossier de l'éthylène, l'amenant à abaisser sa recommandation à "pondérer", contre "surpondérer" précédemment.

Le spécialiste de l'établissement cantonal a noté que le groupe avait légèrement ajusté ses perspectives de recettes. Pour l'ensemble de 2025, la direction table désormais sur une croissance des recettes "dans le bas de la fourchette" des 1% à 3% en monnaie locale.

"Le secteur de la chimie souffre de surcapacité et, au vu du ralentissement économique, les perspectives d'un meilleur taux d'utilisation et d'une discipline des prix plus élevée se sont évaporées", a estimé M. Bamert.