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Politique, gouvernement, parlement, administration   01.11.2024 10:06:14

Scrutin uranais sur le projet hôtelier de Samih Sawiris à Isleten

Altdorf (awp/ats) - Un nouveau projet touristique de l'investisseur égyptien Samih Sawiris occupe les esprits à Uri en vue d'une votation cantonale le 24 novembre. Une initiative des Vert-e-s veut faire barrage à un complexe hôtelier doté d'une marina sur la presqu'île en friche d'Isleten.

Après avoir transformé Andermatt en station de sports d'hiver haut de gamme, Samih Sawiris entend désormais réaliser à Isleten un hôtel de 50 chambres, flanqué de 30 appartements hôteliers - de 3 à 4 étoiles - ainsi que 70 appartements locatifs et sept bungalows sur le site d'une ancienne usine d'explosifs, au bord du lac des Quatre-Cantons. L'idée ne plaît pas aux défenseurs de l'environnement.

Selon le comité d'initiative, la presqu'île est l'un des plus beaux et des plus précieux lieux de détente en Suisse. Il faut donc la préserver et la protéger contre la construction d'un complexe touristique qui la recouvrirait quasi entièrement, estiment les initiants.

Ces derniers ne s'opposent pas à une exploitation touristique, mais préféreraient voir un projet plus modeste, plus proche de la nature et plus respectueux du développement durable se développer à Isleten. Ils évoquent la possibilité d'y construire un petit village de vacances, un site de camping ou une auberge de jeunesse.

Par ailleurs, le projet de Samih Sawiris entraînerait des coûts de dizaines de millions de francs pour les collectivités publiques, à travers l'achat du terrain, l'installation de l'eau courante et l'infrastructure pour les eaux usées, rappellent les écologistes.

Développement et autonomie communale

Le gouvernement et le parlement du canton ont balayé l'initiative populaire des Vert-e-s. Ils recommandent de la rejeter, car elle "néglige les intérêts économiques, touristiques et de politique régionale".

En outre, le texte des initiants exige que l'exploitation future du site d'Isleten ne soit pas régie par les communes concernées de Seedorf et d'Isenthal, mais à travers une loi cantonale. Le gouvernement y voit une atteinte sans précédent à l'autonomie communale.

Dans une interview accordée à la NZZ, l'investisseur égyptien a laissé entendre qu'en cas de "oui" des citoyens uranais à l'initiative des Vert-e-s, il pourrait acheter le terrain, l'assainir et l'occuper de manière purement privée.

Le comité d'initiative a déposé un recours contre les explications données par les autorités uranaises dans la brochure de votation, estimant qu'elles ne sont pas objectives. Le gouvernement a rejeté ces critiques et refusé d'entrer en matière sur le recours. Il a fait suivre ce dernier au Tribunal fédéral.


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