Zurich (awp) - Le développeur et exploitant de destinations de lieux de villégiature urano-cairote Orascom Development Holding traversait une mer d'huile jeudi matin à la Bourse suisse. La société du magnat Samih Sawiris a amélioré entre juillet et fin septembre sa performance opérationnelle, mais a souffert parallèlement de la conversion de la livre égyptienne en francs pour la comptabilisation de ladite amélioration.

L'action ODH demeurait impassible jeudi matin à la Bourse suisse, stagnant à 10h20 toujours à 3,87 francs, dans un SPI en retrait de 0,23%.

Les pertes se sont élevées au troisième trimestre à 23,4 millions de francs. Cette nouvelle ardoise porte le déficit depuis le début de l'année à pratiquement 126 millions, contre moins de 30 millions à la même période un an plus tôt.

Le déficit est essentiellement attribué à des effets de conversion de devises pour la comptabilité en francs, estimés à 31 millions pour le seul troisième trimestre. Hors effets de changes, la société se calcule ainsi dans un compte-rendu intermédiaire diffusé mercredi soir un bénéfice net de 7,8 millions, amoindri de 2,5 millions par rapport à celui de l'an dernier à pareille époque.

Les recettes ont déjà fondu de 14,3% à 130,6 millions. La société du magnat égyptien Samih Sawiris explique le tassement notamment par l'absence sur la période de cessions de terrain, qui avaient sur la période de comparaison rapporté 11,5 millions. Les ventes immobilières, elles, ont progressé à 206,3 millions, contre 199,8 millions. Sur neuf mois, le chiffre d'affaires s'est enrobé d'une trentaine de millions à 437,0 millions.

Charges d'intérêts et effets de changes ont creusé de profondes marques dans la performance d'Orascom DH depuis le début de l'année, remarque Daniel Bürki, analyste à la Banque cantonale de Zurich (ZKB). L'expert campe sur une appréciation neutre de l'action.