Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent majoritairement dans le vert vendredi, digérant le ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis en novembre et une série de décisions de banques centrales cette semaine.

En Europe, Francfort a pris 0,37%, Londres 0,61% et Milan 0,66%. Paris a terminé à l'équilibre (+0,01%).

A New York, vers 17h50 (heure suisse), le S&P 500 prenait 0,77%, le Nasdaq 1,05% et le Dow Jones 0,53%.

La séance de ce vendredi marque l'expiration trimestrielle pour plusieurs catégories d'options et contrats à terme, ce qui se traduit "par un volume d'échanges énorme", et crée des mouvements importants, sans forcément de lien avec l'actualité, selon Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Les marchés continuent d'analyser le chiffre d'inflation publié la veille aux Etats-Unis.

La hausse de l'indice des prix à la consommation (CPI) a reflué le mois dernier à 2,7% sur un an alors qu'elle était de 3% en septembre. Un ralentissement bienvenu pour les investisseurs, qui espèrent des baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) l'an prochain.

Toutefois, "la collecte des données a été affectée par le shutdown", paralysie budgétaire qui a touché les Etats-Unis à l'automne, ce qui s'est "traduit par une inflation inhabituellement faible dans certaines catégories", tempère Neil Wilson, analyste de Saxo Markets.

John Williams, le président de la Fed de New York et l'une des voix les plus fortes au sein de la banque centrale des Etats-Unis, a lui-même considéré vendredi que l'inflation n'avait pas autant ralenti que suggéré dans le rapport.

Les investisseurs digèrent par ailleurs une série de décisions de banques centrales cette semaine.

Dernière en date: la Banque du Japon (BoJ) a relevé vendredi son taux directeur au plus haut niveau depuis 1995, une décision largement attendue compte tenu de l'inflation tenace dans l'archipel et de la faiblesse chronique du yen.

Outre la BoJ, "les nouvelles prévisions de croissance et d'inflation de la Banque centrale européenne (BCE)" publiées jeudi "ont conforté l'idée que le cycle de baisse des taux était bel et bien terminé, ce qui n'a pas eu d'impact significatif", résument les analystes de Natixis.

La BCE a en effet décidé de laisser ses taux inchangés.

La réunion de la Banque d'Angleterre la veille a quant à elle "surpris les marchés en raison des fortes divergences d'opinion parmi ses membres concernant la poursuite de la réduction des taux directeurs", selon Natixis.

Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt allemand à dix ans, référence en Europe, était de 2,89% vers 17h40, contre 2,85% à la clôture la veille. Celui de son équivalent britannique, le gilt, grimpait à 4,52%, contre 4,48% jeudi.

"À présent que les réunions monétaires des grandes banques centrales sont derrière nous, on peut s'attendre à une réduction de la volatilité des marchés à l'approche des fêtes" de fin d'année, estiment les analystes de Natixis.

Nike déçoit

Le groupe américain de vêtements et d'équipements sportifs Nike chutait de plus de 9,70% à 59,27 dollars à New York après avoir publié jeudi les résultats du deuxième trimestre de son exercice décalé 2026.

Bien que meilleurs qu'attendu, ils n'ont pas suffi à convaincre les investisseurs.

L'entreprise de Beaverton (Oregon, nord-ouest) a annoncé dans un communiqué avoir réalisé un chiffre d'affaires de 12,43 milliards de dollars entre septembre et novembre, quand le consensus des analystes de Factset attendait 12,20 milliards de dollars.

Pétrole en hausse

Vers 17h40 (heure suisse), le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,52% à 60,13 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, prenait 0,59% à 56,48 dollars.