Zurich (awp) - Le titre du gestionnaire de fortune Julius Bär gagnait du terrain mardi après la nomination de Stefan Bollinger, associé chez Goldman Sachs, au poste de directeur général. Cette arrivée devrait mettre un terme au feuilleton Signa, qui avait coûté sa place à l'ex-patron Philipp Rickenbacher et 600 millions de francs à la banque zurichoise.

A 10h02, l'action Julius Bär s'étoffait de 0,4% à 52,02 francs, dans un SLI en recul de 0,35%.

Le nouveau patron, un ressortissant suisse, codirige actuellement l'unité de gestion de fortune en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique de Goldman Sachs à Londres. Sous sa houlette, cette entité a doublé ses avoirs sous gestion en cinq ans. M. Bollinger prendra ses fonctions au plus tard début février 2025.

Chez UBS, on constate que la nomination d'un candidat externe de qualité comme Stefan Bollinger vient confirmer les ambitions de la banque zurichoise pour repourvoir le poste de directeur général. L'analyste Mate Nemes nuance toutefois, soulignant que l'arrivée du nouveau patron au plus tard en février prolonge la période d'incertitude sur les questions stratégiques.

Avec son expérience et ses compétences, Stefan Bollinger dispose de toutes les qualités pour diriger Julius Bär et pour l'aider à solder l'affaire Signa, affirme l'analyste Andreas Venditti de Vontobel, qui salue cette nomination. La recommandation "hold" reste de mise.

Cette nomination était attendue de longue date, note la Banque cantonale de Zurich (ZKB) par la plume de son analyste Michael Klien, qui maintient "surpondérer" et n'exclut plus le lancement d'un programme de rachat d'actions, les titres s'échangeant à un niveau assez bas.