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Résultats d'entreprise   23.10.2025 19:56:28

SEB annonce un "plan d'économies" avec de possibles mesures sur l'emploi

Paris (awp/afp) - En panne de croissance et de rentabilité, le groupe d'électroménager SEB a annoncé jeudi un plan de 200 millions d'euros d'économies à compter de 2027, qui comportera notamment des mesures sur l'emploi, afin de renouer avec la rentabilité.

Le groupe, qui a annoncé un recul de 26,2% de son résultat opérationnel à 148 millions d'euros au troisième trimestre, a indiqué que les économies porteraient en premier lieu sur la "réduction des achats", mais "ne s'interdit rien", a indiqué son directeur général Stanislas de Gramont, ouvrant la porte à de possibles mesures sur l'emploi dans ses usines.

Le chiffre d'affaires est en recul de 3,5% à 1,92 milliard d'euros.

"On fait mention des sites industriels (...), parce qu'on ne s'interdit pas de regarder, on ne s'interdit rien en fait", a déclaré M. de Gramont, lors d'une présentation des résultats à la presse.

"Nous allons examiner chaque situation avec beaucoup d'attention, avec toujours le souci, à la fois de maintenir une empreinte industrielle diversifiée et complémentaire entre les différents continents, mais aussi compétitive", a-t-il ajouté, indiquant que le plan serait détaillé en janvier 2026.

Le groupe emploie à ce jour quelque 31.000 personnes dans le monde et exploite 47 sites industriels dont une trentaine en Europe (parmi lesquels une vingtaine en France).

"Il y aura forcément de l'emploi" parmi les mesures d'économies, "mais ce n'est pas la partie la plus importante du plan", a déclaré la direction du groupe à l'AFP, évoquant "des ajustements à la marge".

En revanche, la "réduction des achats, que ce soit les composants, les biens et services aussi", constitueront "un gros volant du plan", a-t-on indiqué de même source.

Le groupe compte également investir davantage dans l'intelligence artificielle et le numérique.

- Dégringolade en bourse -

Parmi les raisons de cette moins bonne santé, certains actionnaires pointent du doigt un manque d'innovation, comme Pascal Girardot, président du courant d'actionnaires Fédéractive, pour qui elle est "en panne".

"Pour vendre il faut innover", souligne-t-il, estimant que "la dernière innovation majeure, c'était l'Actifry", une friteuse fonctionnant sans huile ou presque, "sortie il y a au moins 15 ans".

Un argument partiellement réfuté par M. de Gramont pour qui "l'innovation fonctionne", tirant la croissance "dans la majorité des pays européens", même si elle "n'est pas suffisamment performante pour compenser d'éventuelles sous-performances des produits historiques du groupe", notamment en France et en Allemagne.

Par deux fois, ces derniers mois, SEB, pénalisé notamment par un recul des ventes en Amérique du Nord (-13% sur les neuf premiers mois de l'année), a revu à la baisse ses prévisions de résultats, en juillet puis en octobre.

En cause notamment, les droits de douane mis en place par l'administration Trump, qui ont compliqué l'activité du groupe dans la région (10% du chiffre d'affaires).

En début d'année, le groupe abordait l'exercice 2025 "avec ambition et confiance", s'attendant à "une nouvelle année de croissance organique (à taux de change et périmètre constants, NDLR) des ventes et de progression du résultat opérationnel".

Mais le 6 octobre dernier, il a lourdement révisé à la baisse ses ambitions, annonçant aux marchés tabler, pour l'année, sur "une croissance organique, des ventes stables à légèrement positive (contre une fourchette de 2% à 4% annoncée en juillet) et un résultat opérationnel entre 550 et 600 millions d'euros (contre une attente de 700 à 750 millions d'euros précédemment)".

La bourse avait alors sèchement sanctionné le groupe, dont le titre avait dévissé de 21,42%.

Depuis le 1er janvier, le titre SEB a perdu près de 40% de sa valeur.


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