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Financement, mesures au niveau du capital   03.06.2025 08:48:14

KKR renonce à investir dans le distributeur d'eau Thames Water

Londres (awp/afp) - Le plus grand distributeur d'eau du Royaume-Uni, Thames Water, en grande difficulté, a annoncé mardi que le fonds d'investissement américain KKR avait renoncé à participer à son projet de recapitalisation.

Thames Water, qui croule sous une montagne de dettes et sur qui plane le spectre d'un plan de sauvetage public s'il ne parvient pas à trouver les financements privés dont il a besoin, cherche activement un repreneur.

La compagnie des eaux de la région de Londres avait précédemment dit avoir reçu six propositions et annoncé fin mars faire de KKR son "partenaire privilégié" dans les discussions de rachat.

"Cependant, KKR a indiqué qu'elle ne serait pas en mesure d'aller de l'avant et que son statut de partenaire privilégié était désormais caduc", écrit mardi Thames Water dans un communiqué.

"Bien que la nouvelle d'aujourd'hui soit décevante, nous continuons à croire qu'une recapitalisation durable de la société est dans le meilleur intérêt de toutes les parties prenantes et nous continuons à travailler avec nos créanciers et les parties prenantes pour atteindre cet objectif", a déclaré le président du distributeur d'eau, Adrian Montague.

Avec 16 millions de clients, soit un quart de la population britannique, Thames Water visait jusqu'à présent une recapitalisation au second semestre 2025.

Selon la presse britannique, KKR avait soumis une offre à 4 milliards de livres (4,8 milliards d'euros) pour prendre une participation majoritaire, préférée à des propositions concurrentes du distributeur d'eau britannique Castle Water, de la société hongkongaise CK Infrastructure et du groupe d'investissement londonien Covalis Capital.

Thames Water, qui affiche des dettes de près de 16 milliards de livres (19 milliards d'euros), a reçu mi-mars le feu vert de la justice britannique à un nouvel emprunt de 3 milliards de livres pour se financer dans les mois qui viennent, le temps de se restructurer.

Souffrant d'un sous-investissement dans un système d'égouts qui date, pour grande partie, de l'époque victorienne, les compagnies des eaux britanniques, privatisées depuis 1989, sont sous le feu des critiques depuis plusieurs années à cause du déversement de quantités importantes d'eaux usées dans les cours d'eau et en mer.

Pour moderniser ses vieilles infrastructures, Thames Water espérait pouvoir augmenter ses prix de 59% d'ici 2030, mais le régulateur n'a autorisé fin 2024 qu'une hausse de 35%.


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