Zurich (awp) - Les titres suivants étaient commentés par les courtiers, lundi à la Bourse suisse (cours à 11h23) :

SWISS RE (-1% à 135,60 francs): au-devant d'une période délicate

Les investisseurs se délestaient du titre Swiss Re lundi, dans la foulée d'une étude sectorielle de la banque américaine Morgan Stanley. Selon ses auteurs, l'âge d'or des réassureurs, ceux-ci ayant affiché une forte croissance des primes, une expansion de leurs marges et des conditions de marché favorables, est révolu. Swiss Re est particulièrement touché par l'assombrissement de l'environnement de marché et la pression exercée, alors que la compagnie zurichoise souffre aussi du poids des effets de change, observe l'établissement américain. De plus, la saison des ouragans se profile actuellement à l'horizon aux Etats-Unis, ce qui représente un risque supplémentaire. De ce fait, Morgan Stanley rétrograde le titre à "Underweight", contre "Equal Weight". Depuis le sommet pluriannuel de fin mars, avec des cours de plus de 150 francs, l'action Swiss Re a déjà nettement reculé. Au vu du doublement du cours au cours des trois dernières années, d'éventuels nouveaux revers ne seraient pas surprenants, dit-on sur le marché.

UBS (+0,7% à 25,10 francs): le poids des fonds propres fait débat

Ayant perdu pas moins de 10% de sa valeur, l'action UBS figure parmi les valeurs du SMI ayant le plus souffert depuis le début de l'année. En cause: la discussion quant au niveau de fonds propres supplémentaires, dont le numéro un bancaire helvétique à l'importance systémique, a besoin. Une thématique qui inquiète les investisseurs et pèse sur le cours de l'action. Alors que la somme d'environ 25 milliards de francs a toujours circulé sur le marché, la banque aux trois clefs juge "extrêmes" les exigences de la Confédération.

Selon un article paru dans le SonntagsZeitung, il n'en faudrait peut-être pas autant. UBS a en effet dans son bilan plus de capital excédentaire que ce qui était connu jusqu'à présent, y compris des milliards hérités de Credit Suisse. Toutefois, les véritables défis de la banque se situent aux Etats-Unis, où l'achat de la banque Paine-Webber en 2000 est aujourd'hui considéré comme un "investissement clairement erroné", estime un courtier. Malgré son engagement de longue date dans la gestion de fortune américaine, UBS n'y a pas réalisé de revenus significatifs. Vu sous cet angle, l'avenir de la banque pourrait une fois de plus être déterminé par les Etats-Unis ", estime-t-il.

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