Résultats d'entreprise   30.04.2025 07:53:09

Bénéfice net en léger repli pour UBS au premier trimestre

Zurich (awp) - UBS a vu sa rentabilité fléchir au premier trimestre. De janvier à fin mars, le numéro un bancaire helvétique a dégagé un bénéfice net de 1,690 milliard de dollars, en repli de 4% sur un an. La banque aux trois clefs, qui poursuit l'intégration de Credit Suisse, se montre prudente pour la suite de l'exercice, reflet d'une forte imprévisibilité économique.

Le bénéfice avant impôts s'est en revanche contracté de 10% sur un an à 2,1 milliards de dollars, a indiqué mercredi UBS. En termes ajustés, le résultat avant impôts des activités les plus importantes a cependant augmenté de 15%. Le rendement des capitaux propres dits durs (CET) s'est inscrit à 9,6% et à 11,3% en termes ajustés.

Les revenus ont quant à eux reculé de 1,4% à 12,56 milliards de dollars, ceux-ci se tassant aussi en termes ajustés à 11,9 milliards. Pour les activités clefs, ils ont crû en termes ajustés de 6%. L'établissement note cependant avoir tiré profit de la volatilité des marchés, laquelle a dopé les recettes issues des transactions. Alors que les charges sont restées relativement stables à 10,32 milliards, le rapport coûts-revenus s'est amélioré à 82,2%, contre 80,5% douze mois auparavant.

La performance s'est révélée supérieure aux attentes des analystes. Sondés par AWP, les experts avaient en moyenne anticipé un bénéfice net de 1,30 milliard de dollars, des revenus ajustés de 11,38 milliards et un bénéfice avant impôts de 1,75 milliard.

___ Progrès dans l'intégration de Credit Suisse

Les afflux nets de fonds ont atteint 32 milliards de dollars dans les activités globales de gestion de fortune et 7 milliards dans la gestion d'actifs. A fin mars, le total des avoirs sous gestion culminait ainsi à 6153 milliards, contre 6087 trois mois auparavant.

Au sein des activités poursuivies, les affaires de gestion de fortune globale de l'unité Global Wealth Management et celles de la banque d'affaires (Investment Bank) ont amélioré leur résultat avant impôts. Regroupant l'ensemble des activités en Suisse, la division Personal & Corporate Banking a en revanche souffert de la baisse des taux d'intérêts.

La division GWM a généré des revenus de 6,4 milliards de dollars, en progression de 5%, ceux issus des transactions ayant décollé de 15%. Investment Bank a elle affiché un envol de 16% de ses produits à 3,2 milliards.

Alors qu'UBS revendique de nouvelles avancées dans les efforts d'intégration des activités de Credit Suisse, les économies supplémentaires brutes se sont montées à 900 millions de dollars, portant leur montant total à 8,4 milliards, soit 65% de la somme attendue de 13 milliards chaque année à l'horizon 2026. Fin mars, la banque aux trois clefs employait au total 106'789 salariés à temps plein, un effectif en baisse de pas loin de 2000 au regard du niveau de fin décembre 2024 et d'environ 5000 par rapport à l'issue du premier trimestre 2024.

___ Prudence de mise

UBS observe avoir achevé la fusion de ses succursales et de celles de son ex-rival Credit Suisse, le réseau actuel en comptant désormais 195. La prochaine étape consiste en l'examen des comptes des clients de l'ancien numéro deux bancaire helvétique.

L'établissement fait preuve de prudence dans ses perspectives: "les premières semaines d'avril ont été marquées par des changements rapides et importants des tarifs douaniers à l'échelle mondiale, par une augmentation du risque d'escalade et par une incertitude économique beaucoup plus élevée au niveau global, ce qui a entraîné une volatilité importante sur les marchés". L'évolution économique est "extrêmement incertaine", a-t-il ajouté, compte tenu de la multiplicité des scénarios possibles.

L'augmentation des tarifs douaniers représente un risque important pour la croissance et l'inflation, et les marchés continueront de réagir "de manière extrêmement sensible" à toute nouvelle évolution, ce qui devrait entraîner d'autres phases de volatilité accrue.