Zurich (awp) - Si les mesures de renforcement des exigences en matière de capital annoncées vendredi par la Conseil fédéral risquent de se chiffrer en milliards de dollars pour UBS, il faudra au plus tôt dix ans avant que les mesures entrent pleinement en vigueur.

L'une des principales mesures est d'obliger les banques d'importance systémique à couvrir entièrement leurs filiales étrangères avec des fonds propres de base durs de la banque mère, contre 60% actuellement. Cette exigence a été ardemment combattue par la banque aux trois clés.

Le montant supplémentaire requis est estimé en tout par le Département fédéral des finances (DFF) à environ 26 milliards de dollars. La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, a souligné en conférence de presse qu'"UBS aura besoin de plus de fonds propres", "jusqu'à 23 milliards de dollars" de CET1, mais que cela "peut aussi être nettement moins". La ministre des finances a assuré que "les mesures sont supportables" pour l'établissement de la Bahnhofstrasse. Les 3 milliards restants correspondent à d'autres points.

En contrepartie les exigences en matière d'obligations AT1, considérées comme les dettes les plus chères d'une banque, sont allégées de 8 milliards de dollars.

UBS aura droit à plusieurs années pour constituer ces fonds propres supplémentaires. La loi en question, même en cas de traitement rapide par la Parlement, ne sera pas effective avant 2028. Après son entrée en vigueur, une période de transition de 6 à 8 ans est escomptée.

Le DFF s'attend à ce que, "dans l'idéal", UBS n'ait besoin ni de capitaux externes ni de "réductions excessives" en matière de croissance ou de distribution de capitaux. De plus, la grande banque dépasse déjà certaines exigences. Dans l'ensemble, les lacunes de capitaux effectifs sont sans doute beaucoup plus faibles, selon les autorités.