Reprises, acquisitions, fusions, MBOs
04.07.2025 18:15:00
Contacté par AWP, Dan Mamane a assuré avoir "travaillé d'arrache-pied depuis 9 mois et 12 jours pour construire une offre avec un plan qui puisse séduire toutes les parties prenantes". Il explique avoir rencontré "à de nombreuses reprises" les salariés et s'être attelé à "convaincre les créanciers d'abandonner une partie de leurs créances. Car la dette n'est pas de 60 ou 120 millions d'euros comme j'ai pu lire dans la presse mais de 258 millions d'euros, c'est gigantesque."
L'Etat est d'ailleurs "l'un des plus gros créanciers" et voulait que la marque "reste dans le patrimoine français".
L'offre de reprise du Coq Sportif, propriété depuis vingt ans de la société de participations romande Airesis et en redressement judiciaire depuis novembre dernier est ainsi "portée par un consortium d'entrepreneurs expérimentés mené par Dan Mamane, avec le soutien du fonds Mirabaud Patrimoine Vivant et de partenaires industriels de premier plan", selon le communiqué publié vendredi, qui évoque notamment le "soutien du groupe japonais Itochu, propriétaire de la marque en Asie"
Le nouveau propriétaire vise "un objectif de chiffre d'affaires de 300 millions d'euros à horizon 2030 et un retour à une rentabilité soutenue". A titre de comparaison, le fabricant de maillots, shorts et chaussures de sport a affiché 121 millions de francs de chiffre d'affaires en 2023 et enregistré une perte de 28 millions.
Dan Mamane a déclaré auprès d'AWP "injecter 70 millions d'euros, dont 50 millions dans un premier temps" dans le fabricant textile. "Une partie, soit 20 millions, va servir à rembourser une partie des dettes vers tous les créanciers et notamment tous les sous-traitants sans qui Le Coq Sportif ne peut pas survivre."
___ "Chantier titanesque"
Les 30 autres millions seront affectés "au redémarrage de l'entreprise, pour l'outil industriel, la réorganisation des équipes, la refonte de l'outil logistique et commercial. C'est un chantier titanesque, il faut reconstruire toute l'entreprise."
Celui qui est connu pour avoir repris Conforama Suisse mais aussi pour avoir investi dans la marque de vêtements de ski de luxe Ogier a ajouté que son offre "reprend un peu moins de 70 millions d'euros de dettes à rembourser sur dix ans". Il se chargera de la stratégie quand Alexandre Fauvet, cofondateur et associé de Fusalp, sera le directeur général et Udi Avshalom, ancien directeur des opérations (COO) d'Adidas, pilotera la marque au niveau mondial.
Sur les 300 employés actuels, 200 sont repris, dont le site historique de Romilly-sur-Seine dans l'Aube (est de la France), qui compte 135 emplois. Le maire de la ville, Eric Vuillemin, joint par AWP, s'est dit "satisfait" du choix du tribunal pour "le maintien de l'emploi et la relation avec les fournisseurs aubois". La marque fait vivre 400 emplois dans le département, en faisant travailler des sous-traitants et fournisseurs spécialisés dans la teinture, le tricotage ou encore la logistique.
L'édile a déclaré "rencontrer dès lundi M. Fauvet (CEO) pour travailler de manière à ce que cette réindustrialisation se poursuive". "Je reste confiant et je serai vigilant", relevant dans la décision du Tribunal "l'inaliénabilité" de la marque qui a habillé les athlètes tricolores aux JO de Paris l'été dernier.
Le Tribunal des activités économiques de Paris a souligné dans sa décision diffusée vendredi que des créanciers "ont voté en faveur du plan des administrateurs judiciaires et de M. Mamane et contre le plan des sociétés Iconix, Neopar et Airesis" et également que le Comité social et économique de l'entreprise (CSE) "a approuvé largement le plan des administrateurs judiciaires et de M. Mamane" et "désapprouvé le plan" concurrent, "nonobstant 16 licenciements en plus".
En début de semaine, le cabinet d'avocats représentant l'offre regroupant le fonds français de capital-investissement Neopar, le gestionnaire américain de marques Iconix et le milliardaire Xavier Niel, a demandé une "réouverture des débats", estimant que leur proposition à la reprise a été "délibérément entravée" et "affaiblie".
A ce sujet, M. Mamane a déclaré qu"'ils ont fait un recours, c'est leur choix. Je ne suis pas du tout fébrile. Ils devront prouver ce qu'ils avancent.
Le Coq Sportif est à "reconstruire", selon son repreneur Dan Mamane
Paris (awp) - L'entrepreneur franco-suisse Dan Mamane s'empare de l'équipementier français Le Coq Sportif, lourdement endetté. Son offre de reprise a été validée vendredi par le Tribunal des activités économiques de Paris, au détriment de l'offre portée par un fonds d'investissement français, le milliardaire Xavier Niel et le propriétaire actuel, le romand Airesis.Contacté par AWP, Dan Mamane a assuré avoir "travaillé d'arrache-pied depuis 9 mois et 12 jours pour construire une offre avec un plan qui puisse séduire toutes les parties prenantes". Il explique avoir rencontré "à de nombreuses reprises" les salariés et s'être attelé à "convaincre les créanciers d'abandonner une partie de leurs créances. Car la dette n'est pas de 60 ou 120 millions d'euros comme j'ai pu lire dans la presse mais de 258 millions d'euros, c'est gigantesque."
L'Etat est d'ailleurs "l'un des plus gros créanciers" et voulait que la marque "reste dans le patrimoine français".
L'offre de reprise du Coq Sportif, propriété depuis vingt ans de la société de participations romande Airesis et en redressement judiciaire depuis novembre dernier est ainsi "portée par un consortium d'entrepreneurs expérimentés mené par Dan Mamane, avec le soutien du fonds Mirabaud Patrimoine Vivant et de partenaires industriels de premier plan", selon le communiqué publié vendredi, qui évoque notamment le "soutien du groupe japonais Itochu, propriétaire de la marque en Asie"
Le nouveau propriétaire vise "un objectif de chiffre d'affaires de 300 millions d'euros à horizon 2030 et un retour à une rentabilité soutenue". A titre de comparaison, le fabricant de maillots, shorts et chaussures de sport a affiché 121 millions de francs de chiffre d'affaires en 2023 et enregistré une perte de 28 millions.
Dan Mamane a déclaré auprès d'AWP "injecter 70 millions d'euros, dont 50 millions dans un premier temps" dans le fabricant textile. "Une partie, soit 20 millions, va servir à rembourser une partie des dettes vers tous les créanciers et notamment tous les sous-traitants sans qui Le Coq Sportif ne peut pas survivre."
___ "Chantier titanesque"
Les 30 autres millions seront affectés "au redémarrage de l'entreprise, pour l'outil industriel, la réorganisation des équipes, la refonte de l'outil logistique et commercial. C'est un chantier titanesque, il faut reconstruire toute l'entreprise."
Celui qui est connu pour avoir repris Conforama Suisse mais aussi pour avoir investi dans la marque de vêtements de ski de luxe Ogier a ajouté que son offre "reprend un peu moins de 70 millions d'euros de dettes à rembourser sur dix ans". Il se chargera de la stratégie quand Alexandre Fauvet, cofondateur et associé de Fusalp, sera le directeur général et Udi Avshalom, ancien directeur des opérations (COO) d'Adidas, pilotera la marque au niveau mondial.
Sur les 300 employés actuels, 200 sont repris, dont le site historique de Romilly-sur-Seine dans l'Aube (est de la France), qui compte 135 emplois. Le maire de la ville, Eric Vuillemin, joint par AWP, s'est dit "satisfait" du choix du tribunal pour "le maintien de l'emploi et la relation avec les fournisseurs aubois". La marque fait vivre 400 emplois dans le département, en faisant travailler des sous-traitants et fournisseurs spécialisés dans la teinture, le tricotage ou encore la logistique.
L'édile a déclaré "rencontrer dès lundi M. Fauvet (CEO) pour travailler de manière à ce que cette réindustrialisation se poursuive". "Je reste confiant et je serai vigilant", relevant dans la décision du Tribunal "l'inaliénabilité" de la marque qui a habillé les athlètes tricolores aux JO de Paris l'été dernier.
Le Tribunal des activités économiques de Paris a souligné dans sa décision diffusée vendredi que des créanciers "ont voté en faveur du plan des administrateurs judiciaires et de M. Mamane et contre le plan des sociétés Iconix, Neopar et Airesis" et également que le Comité social et économique de l'entreprise (CSE) "a approuvé largement le plan des administrateurs judiciaires et de M. Mamane" et "désapprouvé le plan" concurrent, "nonobstant 16 licenciements en plus".
En début de semaine, le cabinet d'avocats représentant l'offre regroupant le fonds français de capital-investissement Neopar, le gestionnaire américain de marques Iconix et le milliardaire Xavier Niel, a demandé une "réouverture des débats", estimant que leur proposition à la reprise a été "délibérément entravée" et "affaiblie".
A ce sujet, M. Mamane a déclaré qu"'ils ont fait un recours, c'est leur choix. Je ne suis pas du tout fébrile. Ils devront prouver ce qu'ils avancent.
Zum gleichen Thema
AUFSICHTSBEHÖRDEN, REGULIERUNGEN | 06.07.2025 16:46:09 | Finanzministerin will keine Verzögerung bei Grossbanken-Regulierung |
Betroffene Instrumente
Name | Kurs | Differenz Differenz % |
52 Wochenhoch | 52 Wochentief | Volumen |
---|---|---|---|---|---|
AIRESIS N | 0.06 |
-0.0075
-11.11%
|
0.13 | 0.05 | 729.00 |