Zurich (awp) - La société immobilière zurichoise Investis, concentrée sur le marché locatif lémanique, a dégagé sur les six premiers mois de l'année un bénéfice net de 80,2 millions de francs, amputé de plus de 40% sur un an. La période de comparaison avait toutefois été marquée par un produit exceptionnel de 122,2 millions de la cession des activités de services immobiliers au spécialiste finlandais du domaine PHM Group.

Hors effets positif des revalorisations, devisé à 70,5 millions, le bénéfice net s'est évaporé de 86% à 19,6 millions.

Sur le plan opérationnel, les revenus locatifs ont bondi de 38% à 38,8 millions de francs, pour une croissance à périmètre constant de 1,9%. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) apuré de tout effet de revalorisations ou de cessions a faibli de 7,3% à 24,4 millions.

Etalon de la rentabilité dans le domaine immobilier, le flux de liquidités en provenance des opérations (FFO) s'est tari d'un quart à 17,9 millions, indique un compte de résultats intermédiaire diffusé mercredi.

L'acquisitions de trois immeubles pour un montant de 58 millions a contribué au franchissement de la barre des deux milliards pour la valorisation du parc immobilier, à 2,12 milliards. Le taux de vacance a enflé d'une quarantaine de points de base, à 1,4%.

La stratégie d'acquisitions doit assurer une croissance robuste des revenus locatifs sur l'ensemble de l'année en cours et la direction table sur une progression supérieure aux 21% annoncés en mars dernier.

La direction observe toutefois un regain d'activité d'acteurs institutionnels notamment en matière d'acquisitions de biens immobiliers sur son terrain de prédilection que constitue le marché résidentiel lémanique.

Les fenêtres d'opportunités se sont considérablement réduites," a déploré en téléconférence de presse mercredi son directeur général (CEO) Stéphane Bonvin. La société zurichoise adopte conséquemment une politique un peu plus prudente, préservant ainsi sa capacité à rémunérer ses actionnaires.

La société maintient en outre l'accent sur les biens à vocation résidentielle, ne jetant son dévolu sur des immeubles de bureaux que si ceux-ci sont convertibles en logements.