Zurich (awp) - L'action Oerlikon avait la faveur des investisseurs mardi matin à la Bourse suisse, après la cession de son unité Barmag au winterthourois Rieter. Le groupe industriel zurichois achève ainsi sa mue pour se concentrer exclusivement sur les activités de traitement de surface.

Vers 09h30, le titre Oerlikon bondissait de 21,4% à 4,1 francs, alors que celui de Rieter perdait 2,9% à 69,30 francs, dans un indice général SPI quasiment stable (+0,06%).

Le fabricant de machines et de composants textiles Rieter va racheter l'unité Barmag du groupe industriel Oerlikon pour 713 millions de francs. Le prix de vente valorise le fabricant de machines textile Barmag à 850 millions ou 950 millions avec l'option de paiement supplémentaire. Oerlikon utilisera les montants perçus pour rembourser une dette de 475 millions, régler des frais courants et effectuer d'éventuels reversements aux actionnaires.

Peter Spuhler, actionnaire de référence de Rieter avec une participation de 33%, et Martin Haefner, qui détient 10%, se sont engagés à soutenir l'acquisition et vont participer à une levée de fonds.

"La cession de Barmag à Rieter marque le point final de l'ajustement du portefeuille d'Oerlikon, commencé il y a une décennie", rappelle Michael Foeth de Vontobel. Selon l'analyste de la banque de gestion zurichoise, le prix de vente est "plutôt correct" vu les conditions actuelles de marché, même s'il est inférieur aux meilleurs pronostics.

Pour Michael Roost de Baader Europe, le prix de vente est attrayant même s'il est quelque peu inférieur à ses attentes. Cette opération "va aider Oerlikon à se désendetter et se transformer en pur acteur des traitements de surface", a-t-il estimé dans un commentaire de marché.

Revenant sur les résultats trimestriels d'Oerlikon, l'analyste Yannik Ryf de la Banque cantonale de Zurich a souligné que la baisse des entrées de commandes était attendue.

Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires d'Oerlikon a baissé de 3,7% à 391 millions de francs, tandis que les entrées de commandes ont reculé de 1,6% à 421 millions.