Rome (awp/afp) - Le groupe italien d'aéronautique et de défense Leonardo a surpris jeudi en annonçant un bénéfice et un chiffre d'affaires au premier trimestre 2025 au-delà de ce à quoi s'attendaient les analystes, poussés par les ventes d'hélicoptères et des autres activités liées à la défense.

Son chiffre d'affaires a augmenté de 15% sur un an, à 4,2 milliards sur les trois premiers mois de 2025, là où les analystes financiers interrogés par la plateforme financière Bloomberg s'attendaient à 3,7 milliards de chiffre d'affaires.

Pareillement, il a pu dégager sur la période plus de 115 millions de bénéfice net hors éléments exceptionnels, soit 15 millions de plus qu'attendu par les analystes financiers et 22 de plus qu'au premier trimestre 2024.

Les revenus de Leonardo ont été tirés par une "demande élevée dans le secteur de la sécurité", qui s'est concrétisée par une hausse des ventes de ses divisions d'hélicoptères et d'électronique liés à la défense, notamment grâce à des contrats avec l'armée italienne, a expliqué le groupe dans un communiqué.

Leonardo envisage d'augmenter sa production dans le sillage du plan de Bruxelles visant à renforcer le secteur de la défense en Europe et mise sur des "alliances internationales" pour "accélérer" sa croissance.

Selon Roberto Cingolani, son directeur général, si l'Italie, qui consacre actuellement 1,52% de son produit intérieur brut à la défense, augmente ses dépenses militaires d'un point de PIB, les recettes de Leonardo augmenteront de 2 à 3 milliards d'euros, avait-il assuré en mars.

Dans un contexte géopolitique chamboulé par le retour au pouvoir de Donald Trump, la Commission européenne a dévoilé un plan pour visant à mobiliser quelque 800 milliards d'euros sur quatre ans pour renforcer la défense européenne.

Les commandes de l'industrie de l'armement s'étaient déjà multipliées auparavant en raison de la hausse des budgets de défense en Europe, dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.

Le portefeuille des commandes de Leonardo a atteint 46 milliards d'euros, a indiqué jeudi l'entreprise, dont 7 milliards d'euros de commandes au premier trimestre, garantissant au groupe l'équivalent de deux ans et demi de production.