Zurich (awp) - Les titres suivants étaient commentés par les courtiers, jeudi à la Bourse suisse (cours à 10h35):

SANDOZ (+1,1% à 39,98 CHF): une copie meilleure que l'original

Sandoz suit la voie du rétablissement depuis sa séparation d'avec Novartis, groupe au sein duquel le spécialiste des génériques et des biosimilaires était considéré comme un boulet. Les actions de l'entreprise rhénane évoluent dans le même sens et, grâce à une envolée de quelque 50% depuis le début de l'année, talonnent le titre le plus performant dans la famille SMI/SLI, soit Lonza. La nominative Sandoz se négocie désormais au-dessus de 40 francs.

Les marchés financiers semblent se rendre compte que le commerce des génériques n'est pas si ennuyeux qu'on le pensait par le passé. Sandoz ne se prive pas de conclure de bonnes affaires, en témoigne le nouveau relèvement des prévisions annuels. La rentabilité n'est pas en reste puisque l'objectif est maintenu. Les analystes ont le béguin pour le géant rhénan, quatre d'entre eux ayant ajusté leurs modélisations à la hausse après la publication des chiffres à fin septembre.

GURIT (-0,4% 19,56 CHF): vous avez dit Meyer Burger?

Les actionnaires de Gurit ont intérêt à avoir l'estomac bien accroché après les montagnes russes connues par l'action ces derniers temps. Après avoir atteint un sommet à 270 francs en 2021, le titre n'a fait que dégringoler, la capitalisation boursière étant même passée sous la barre des 100 millions de francs. L'énième plongeon du cours enregistré mercredi ne va certainement pas inciter les investisseurs à s'y risquer. Le groupe saint-gallois, fortement exposé au marché éolien, a certes passé le plus dur, mais se voit confronté à une concurrence chinoise pas gênée de se tailler la part... du dragon.

Les investisseurs - c'est bien connu - jouissent tous d'une excellente mémoire. Pour eux, cette situation évoque celle, tout aussi funeste, du spécialiste en cellules photovoltaïque Meyer Burger. Le groupe thounois vivote dans un marché archidominé par les producteurs chinois dopés aux généreuses subventions étatiques de Pékin. Gurit va-t-il subir le même sort? L'enquête lancée il y a six mois par la Commission européenne sur les aides chinoises aux investissements dans les parc éoliens apparait comme la seule lueur d'espoir pour la société de Wattwil.

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