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Economie publique   28.11.2025 11:30:13

Le PIB affecté par la chimie-pharma au troisième trimestre

Zurich (awp) - Un fort recul de l'industrie chimique et pharmaceutique a pesé sur l'économie suisse au troisième trimestre, entraînant une contraction du produit intérieur brut (PIB) suisse, a confirmé le Seco. La consommation intérieure a, elle, résisté.

Le recul du PIB (corrigé des événements sportifs) de 0,5% de juillet à fin septembre, après une progression de 0,2% au trimestre précédent, "est avant tout imputable à l'industrie chimique et pharmaceutique, qui a subi le contrecoup de la forte hausse de ses exportations", ont détaillé les économistes du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) vendredi.

Mi-novembre, le Seco avait publié une première estimation, faisant déjà état des répercussions des surtaxes américaines sur l'économie suisse.

La chimie-pharma, moteur traditionnel des envois à l'étranger, a affiché une forte baisse, de presque 8%, de la valeur ajoutée. "Le fléchissement des derniers mois est le contrecoup de la forte hausse des exportations de produits chimiques et pharmaceutiques, attribuable notamment à des effets d'anticipation en lien avec la politique commerciale des États-Unis", souligne le Seco.

Si le secteur a été exempté de surtaxes américaines de 39% appliquées dès le mois d'août sur les produits suisses entrant aux Etats-Unis, les menaces brandies par le président Donald Trump de revenir sur cette décision ont entraîné une hausse des envois vers le pays.

Mi-novembre, un accord-cadre entre les deux pays a convenu de droits de douane à 15%, comme dans l'Union européenne. Mais pour le KOF, il subsiste un risque considérable pour l'industrie pharma en raison des efforts de l'administration américaine pour faire baisser les prix des médicaments aux USA et des investissements massifs qui ont été promis aux USA.

___ Les centrales nucléaires à la peine

Dans le même temps, le secteur de l'énergie a peiné (-13,9%), en raison de la faible production des centrales nucléaires durant l'été. Les autres branches de l'industrie manufacturière, en revanche, ont connu une légère croissance (+0,6 %).

Dans l'ensemble, les exportations de marchandises ont nettement diminué pour le deuxième partiel consécutif (-4,2%).

Les dépenses de consommation privée ont connu "une croissance solide", de 0,4%, soutenue par les dépenses consacrées au logement et à l'énergie ainsi qu'à la santé, mais également aux services d'hôtellerie et de restauration, grâce la hausse du nombre de touristes étrangers, et à la communication.

De son côté, la consommation de l'État a légèrement fléchi (-0,2%), d'où une diminution de la création de valeur de l'administration publique (-0,6%).

Les investissements dans la construction ont reculé de 0,2%, avec pour corollaire une baisse de la valeur ajoutée dans le bâtiment et le génie civil (-0,6%).

Les exportations de services ont fait du surplace et la croissance de la création de valeur dans le secteur tertiaire a été inférieure à la moyenne. Celle des services financiers a crû de 3,6%, soutenue par la progression des opérations d'intérêts et de commissions. La croissance a été une nouvelle fois au rendez-vous pour le commerce (+1,6%).

A l'inverse, le secteur des transports a clôturé le trimestre en très légère baisse et la valeur ajoutée dans les services aux entreprises a fléchi pour le deuxième trimestre d'affilée.

En octobre, le Seco tablait sur une croissance du PIB de 1,3% en 2025, contre 1,2% lors de sa précédente estimation. Pour l'année prochaine, il s'attend à une progression de seulement 0,9%.


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