Zurich (awp) - La première assemblée des créanciers de PrimeEnergy Cleantech (PEC), qui a fait faillite il y a un an, s'est tenue mardi à Lausanne, rapporte le journal Le Temps. Le préjudice s'élève à 180 millions de francs.

"Les quelque 2000 personnes touchées par la faillite de cette PME genevoise spécialisée dans le photovoltaïque pourraient se partager 30 à 60 millions de francs, selon une estimation du liquidateur, sur des créances totales de 180 millions, dont 153 millions sans garanties", selon l'article paru mercredi. Dans beaucoup de faillites, les créanciers récupèrent 5%, voire moins, a indiqué l'avocat de plusieurs plaignants.

L'affaire avait défrayé la chronique fin octobre 2024, lorsque la société, qui exploitait des installations solaires sur des toits d'immeubles en Suisse et ailleurs en Europe, avait averti ses créanciers que sa faillite était proche, rapporte le quotidien. Les deux anciens dirigeants de l'entreprise ont été arrêtés le 30 septembre dernier, soupçonnés notamment d'escroquerie et de gestion déloyale. Ils se trouvent toujours en détention, selon Le Temps.

"Sur le trou de 180 millions de francs laissé aujourd'hui, un peu moins de 28 millions sont directement garantis par des biens immobiliers. Les victimes espèrent aujourd'hui que les actifs de la société soient vendus". Il s'agit de 21 biens immobiliers en Suisse, évalués à 50 millions par le liquidateur, des 42 filiales opérant 108 installations solaires dans le pays et dans sept pays européens (valeur 15 à 30 millions) ou encore les sept participations minoritaires en Suisse et au Luxembourg (5 à 10 millions).

L'affaire avait défrayé la chronique, notamment en raison du rôle du médiatique Bertrand Piccard, "à la fois ambassadeur et actionnaire de PEC". Présent à l'assemblée, l'aventurier "a répété avoir été trompé, comme tout le monde".