Moody's remonte d'un cran à "Baa2" la note de la dette italienne
Washington (awp/afp) - L'agence de notation Moody's a annoncé vendredi remonter d'un cran la note de la dette italienne, à "Baa2", justifiant sa décision par la "stabilité politique" et "l'efficacité des réformes économiques et budgétaires" réalisées par le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni.
Elle a assorti cette note d'une perspective stable, ce qui signifie que Moody's n'anticipe pas de nouveau mouvement pour au moins les six prochains mois.
L'agence justifie également sa décision par "la perspective de futures décisions politiques afin de soutenir la croissance et la consolidation budgétaire, au-delà du plan prévu jusqu'en août 2026".
"En conséquence, nous nous attendons à ce que le poids de la dette publique décroisse à compter de 2027 et les années suivantes".
Moody's est la dernière agence à aller dans ce sens, après une décision similaire de la part de S&P en avril et Fitch en septembre.
"C'est une nouvelle confirmation de la confiance retrouvée dans ce gouvernement et donc en l'Italie", s'est félicité dans un communiqué le ministre italien de l'Economie, Giancarlo Giorgetti, rappelant qu'il s'agissait de la première hausse de la note par Moody's durant ces 23 dernières années.
L'Italie a notamment profité du plan européen d'investissement NextGenerationEU, décidé durant la pandémie de Covid-19 pour relancer l'économie européenne et dont la péninsule a été le principal bénéficiaire.
Il a aidé le gouvernement italien à ramener progressivement son déficit proche des critères prévus par la zone euro, le divisant par deux en seulement un an, et l'amenant à 3,4% en 2024.
L'Italie prévoit cette année de revenir à 3% de déficit public.
Malgré tout, la croissance de l'économie italienne devrait rester faible cette année, de l'ordre de 0,4% selon les prévisions d'Eurostat, et ne pas dépasser les 0,8% pour les deux années à venir.
Le gouvernement a d'ailleurs lui-même revu ses prévisions de croissance à la baisse pour cette année, à 0,5% contre 0,6% prévu jusqu'ici, et s'attend à faire à peine mieux en 2026, à 0,7%.
Mais il assure être en capacité de respecter son objectif de déficit pour cette année, et de poursuivre ses efforts pour le ramener à 2,8% l'année prochaine.
Et l'Italie reste bien plus endettée que ses voisins, dont la France, à 135% de son produit intérieur brut (PIB) contre 114% pour Paris. Et ses perspectives à moyen terme restent maussades, avec une faible productivité et une population vieillissante.
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