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Marché des devises   26.05.2023 16:02:39

Le dollar baisse, la livre turque pique du nez avant l'élection

Londres (awp/afp) - Le dollar s'affaiblissait vendredi face aux autres grandes devises dans un marché plus concentré sur le plafond de la dette que sur l'inflation, tandis que la livre turque piquait du nez avant le second tour de la présidentielle dimanche.

Vers 13H30 GMT (15H30 à Paris), le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d'autres grandes devises et avait atteint un sommet en près de deux mois la veille, cédait 0,10% à 104,14 points.

L'inflation aux Etats-Unis, qui ralentissait depuis plusieurs mois, est repartie à la hausse en avril, tant sur un an que sur un mois, selon l'indice PCE publié vendredi par le département du Commerce et qui est privilégié par la Réserve fédérale (Fed).

"C'est un peu plus qu'attendu et cela suggère que la Fed a encore du pain sur la planche", commente Paul Ashworth, analyste chez Capital Economics.

La persistance de l'inflation pourrait en effet pousser la Fed à remonter encore ses taux, ce qui devrait en théorie favoriser le dollar, mais les cambistes semblent pour l'instant se focaliser sur le plafond de la dette américaine.

"Des signes que les dirigeants politiques américains s'approchent d'un accord ont redonné des couleurs au marché et pesé sur le dollar", valeur refuge, commente Carol Kong, analyste chez CBA.

Les négociations sont "productives", a assuré jeudi la porte-parole de l'exécutif, Karine Jean-Pierre, y voyant une preuve qu'il existait "une voie à suivre" vers un accord.

Le risque d'un défaut de paiement aux Etats-Unis a paradoxalement participé à l'attrait du dollar, utilisé par les investisseurs pour se prémunir du risque. Cette éventualité s'éloignant un peu, les cambistes réajustent leurs positions et cèdent du billet vert.

Ailleurs, la livre turque continue son déclin avant le deuxième tour de l'élection présidentielle.

Faisant mentir les nombreux sondages le plaçant derrière son principal adversaire, Kemal Kiliçdaroglu, le président sortant Recep Tayyip Erdogan est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle mi-mai et est donné favori du second tour.

"A part en cas de surprise totale, la gouvernance du président Erdogan et ses politiques peu conventionnelles devraient continuer", commente Tatha Ghose, analyste chez Commerzbank.

"La probabilité de hausses des taux d'intérêt pourtant si nécessaires (pour lutter contre l'inflation) paraît faible", alors que la Banque centrale de Turquie a laissé ses taux inchangés jeudi, malgré une inflation officielle qui dépassait encore 40% en avril, détaille Nicholas Farr, analyste chez Capital Economics.

En baisse de 0,28% à 19,99 livres pour un dollar, la livre évolue autour de 20 livres pour un dollar, un seuil symbolique qu'elle a franchi pour la première fois au début de la semaine.

Lundi, elle s'était brièvement effondrée à 20,66 livres, un plus bas historique, avant de remonter.


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