Genève (awp) - Le laboratoire genevois Addex Therapeutics va investir conjointement avec un consortium d'investisseurs non spécifiés 2 millions de francs dans son voisin Stalicla, développant notamment des traitements contre les troubles du spectre de l'autisme (TSA).

Stalicla a déjà levé depuis sa création en 2017 une cinquantaine de millions de francs, en plus de 30 millions de francs de financement non dilutif, indique un communiqué diffusé lundi.

Dans le cadre de cette opération, le directeur général d'Addex, Tim Dyer, a été nommé président de l'organe de surveillance de Stalicla, dont le siège à l'avenue de Sécheron se situe à un jet de pierre des bureaux d'Addex au chemin des Mines. "La proximité a certainement aidé à parvenir à cet accord, mais je figurais aussi déjà personnellement au conseil d'administration de Stalicla en qualité d'observateur," a indiqué à AWP ce dernier.

S'il entend étendre l'empreinte d'Addex au sein de Stalicla à l'avenir, "il n'existe aucun projet de fusion inversée," a insisté le responsable.

L'opération reste sans impact notoire sur les liquidités d'Addex, sa contribution au sein du consortium ayant été alimentée par le placement d'actions en trésorerie à hauteur de quelque 670'000 francs.

Stalicla prépare le lancement d'une étude clinique de phase II pour son médicament STP1 et un autre traitement destinés aux patients atteints du TSA. Le laboratoire prévoit aussi des études sur le STP7 (mavoglurant), destiné à traiter l'abus de cocaïne.

L'externalisation au printemps 2024 de la plateforme de découverte de modulateurs allostériques et des actifs précliniques au sein de la nouvelle société Neurosterix - dans laquelle Addex conserve une participation de 20% - a donné le coup d'envoi d'un chantier de transformation de l'entreprise en un spécialiste des troubles du système nerveux central.

L'activité s'articule désormais autour de trois axes: les actifs développés en propre, les partenariats avec des entreprises pharmaceutiques et les participations stratégiques dans des sociétés perçues comme sous-évaluées, a expliqué M. Dyer.